Coopérer : apprendre à aimer
#coopérer #coopération #ensemble #associations #organisations #collectifs
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v4.1 sept. 2023 antérieure à l’audio
Les temps partagés dans une action équitable (y compris en interne) renforcent la confiance en soi, puis en les autres.
Le fait d’intégrer un collectif est une source d’apprentissage, si c’est à un rythme d’intégration juste.
Si des expériences de vie collective laissent un désagréable souvenir (harcèlement en centre aéré, famille maltraitante, mépris élitiste, sentiment que les uns se dévouent à la coopérative tandis que d’autres en profitent…), elles tendent à renforcer l’individualisme (le désir de se protéger de groupes humains immatures). Pour sortir de l’individualisme, il y a besoin d’écouter chacun.e, et de se remettre en question si besoin.
Au début de mon militantisme, je voyais les actions associatives comme un combat (face aux forces injustes et dominatrices), et comme une vertu (contrairement à la passivité et au conformisme). Aujourd’hui je vois la coopération comme une étape vers l’amour inconditionnel.
Ce qui nous réunit (en équipes, en clans, en associations avec un fort ego) nous sépare, nous rappelle Beaucheveu, qui aime bien les tresses de temps en temps, mais surtout les chevelures libres. Même non coiffés, les cheveux partent toujours de la racine.
Coopérer, c’est agir à plusieurs, pacifiquement, dans un même but. Et pour que cela soit durable, c’est en résolvant les différends de la manière la plus sensée possible.
Le principe d’une association : des gens s’organisent librement, pour réaliser un but.
Les associations fonctionnent tant que peuvent s’harmoniser suffisamment de gens autour de l’idée directrice.
Nous avons nos personnalités, nos chemins d’âme, et quelque chose à personnaliser ; l’organisation collective dont je rêve en tient compte (ne pas confondre collectif et conformisme).
3. Aider ?
#sauveur #aide
Lorsque le but est social, ou sanitaire, on peut facilement s’imaginer qu’il y a d’un côté des volontaires aidant.e.s, et de l’autre des secouru.e.s. Mais tout le monde à besoin d’aider et d’être aidé.e, dans des proportions diverses, sur des aspects différents.
Les autres n’ont pas forcément besoin de notre aide : nous ne pouvons que la proposer, pas l’imposer, tout en nous respectant (respectant nos envies et limites).
Pour être aidé.e, pensons à prendre du recul d’avec toute éventuelle croyance limitante, qui stipulerait que personne ne pourrait nous aider, que nous ne mériterions pas d’être aidé.e.s, ou que nous serions incapables de nous aider nous-mêmes.
Aider peut apporter un sentiment satisfaisant ; mais qui n’est pas juste lorsqu’il n’est que procrastination à prendre en compte nos propres besoins (tout comme s’occuper de soi n’implique pas de négliger d’aider autrui).
- Nous aidons-nous nous-mêmes ;
désirons-nous et réalisons-nous ce qui est juste, au vu de nos besoins réels (tendresse, nourriture saine, respiration libre, activité physique adaptée, enthousiasme, harmonie, amour, sagesse, lâcher-prise d’avec l’obsession de se conformer, engagement dans une voie, coopération, jeux, contemplation, repos…) ?
4. L’engagement
S’engager est nécessaire pour (se) construire. Cela consiste non pas à renoncer au droit de changer d’avis, mais à éviter de le faire sur un coup de tête, ou à cause d’un perfectionnisme, ou d’une peur des relations humaines, de la nouveauté, des difficultés…
Les expériences mettront à l’épreuve nos résolutions, ce qui permettra de les conforter ou de les modifier.
L’engagement sincère est un apprentissage de l’intégrité.
Il y a besoin de rééquilibrer quelque chose lorsque l’on n’a plus de temps pour soi, qu’on se braque agressivement contre les autres, qu’on brade la concertation car il faut faire vite, que l’on est tellement concentré.e sur un but à atteindre (dans un délai serré) que l’on néglige d’autres aspects essentiels de la vie (sommeil, santé affective et physique, alimentation, activité rémunératrice…), ou que l’on ne sait plus réfléchir globalement (regard centré sur notre cause), ou que l’on insulte et blesse autrui (y compris un.e adversaire)…
Suggestions : savoir OSER et savoir se repOSER ! Savoir (s’)aimer et (se) respecter.
Nous avons nos personnalités, nos chemins d’âme, et quelque chose à personnaliser ; l’organisation collective dont je rêve en tient compte (ne pas confondre collectif et conformisme).
5. La source de la motivation
#motivation #objectifs
- Qu’est‑ce qu’il me ferait vraiment plaisir de réaliser ?
- Qu’est‑ce que je ressens quand j’agis ?
- Avec qui aimerais-je coopérer (pourquoi) ?
- Est‑ce que je rêve de collectif, mais ai avant tout peur d’être seul.e ?
- Est‑ce que je veux me dévouer pour compenser une culpabilité sans bornes ?
- Est-ce que je rêve (secrètement) de soumettre autrui, ou le monde entier, à mon utopie ou à ma foi ?
- Si je veux des partenaires fiables, suis-je moi-même de parole ?
Chaque fois que nous consacrons du temps, ou prenons des risques, demandons-nous quelle motivation est à l’œuvre.
Par exemple, si nous passons cinquante heures sur un rapport d’activité (pour obtenir une subvention), sommes-nous dans une stratégie d’action ou dans la soumission (à une administration et à nos peurs) ?
Si nous manifestons désarmés face à des CRS armés, sommes-nous dans la construction d’un idéal, ou dans la mise en danger personnelle ?
- Militons-nous par dégoût de ce monde (et sous prétexte de le rendre meilleur) ?
Agissons-nous …
- dans l’amour de ce que l’on a déjà connu, avec une confiance en la vie
- guidés par l’intuition sans nous poser de questions,
- guidés par un dogme,
- par peur du genre humain… ?
Quel est notre moteur réel ?
Sait-on vraiment ce qui nous motive à agir ?
Par exemple, distribuer des repas chauds, en finir avec la propriété lucrative, ou octroyer un revenu de base, sont des moyens pour permettre au plus grand nombre de manger ou de se loger.
Mais ces trois objectifs pourraient ne pas être altruistes : mettre fin à la propriété lucrative pourrait être une simple revanche vis à vis d’un frère plus riche que soi.
Ou encore, permettre à tous les gens de manger pourrait servir un énorme besoin de reconnaissance (et d’avoir la conscience tranquille),
ou d’éviter les révoltes pour que demeure la haute bourgeoisie.
Cet objectif pourrait ne pas être un but mais un simple partage de la joie de vivre…
Et il y a aussi d’autres moyens pour atteindre le but d’une conscience tranquille ou de jouir des richesses sans craindre une révolte alimentaire.
La laïcité opérationnelle
brouillon en attente de relecture
#laïcité #communication # croyances
Représentons de manière simplifiée l’humanité en trois groupes :
A : croient en un Dieu brun (à certains endroits et certaines époques, des A ont massacré des B).
B : croient en des Déesses rousses (à certains endroits et certaines époques, des B ont massacré des C).
C : réfutent l’existence de Dieu et des Déesses (à certains endroits et certaines époques, des C ont massacré des A).
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Premièrement, le constat de départ est incomplet.
Il y a aussi eu des siècles et des siècles durant lesquels des A, B, et C ont cohabité en paix. Mais les vendeurs de guerres savent faire oublier cela (propagande).
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Que se passe-t-il dans la société contemporaine, notamment dans l’action associative et l’entreprise ?
« Chacun est invité à laisser ses croyances au porte manteau » pour œuvrer tous ensemble.
Cela ressemble à une société laïque capable de travailler ensemble quelles que soient les croyances. Mais c’est souvent une société sans racines, fragile, prête à succomber aux guerres de clans au moindre trouble? Pourquoi ? Parce que seul le plus petit dénominateur commun est honoré : travailler ensemble.
Un tel dénominateur ne suffit pas à faire société.
Plus on aura la capacité d’écouter l’autre sans le juger, c’est-à-dire, plus A sera capable d’accepter le fond de pensée de B et C ; plus B sera capable d’accepter le fond de pensée de C et A ; plus C sera capable d’accepter le fond de pensée de A et B, plus il y aura de la profondeur.
Trop de profondeur pourrait déstabiliser faire de la bouillie intellectuelle, mais pas assez concoure à créer la société superficielle et désincarnée contemporaine.
A défaut d’avoir la moindre capacité d’influencer la société entière, dans le travail en équipe d’une association à taille humaine, il y a de nombreuses possibilités de faire société.
Image dont j’ignore l’auteur. Espérant qu’elle est libre de droits :
Document de travail autour de la Théorie U :
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