Je suis ‑ Nous sommes
Ci dessous en fond vert, essai août 2024 (brouillon en attente de relecture)
L’identité, les limites, la destruction
Pour bâtir notre #identité terrestre, individualisée, nous érigeons des barrières (peau, système immunitaire…)
Pour bâtir des nations nous érigeons des douanes, des armées, des tribunaux…
Ces barrières emprisonnent et tuent. Nous devons notre vie à la mort du non-moi.
Vivre est grisant. Mais y a-t-il un moyen de vivre sans tuer ?
La réponse à cette question fait appel à notre concept même existentiel, là où nous en sommes de la conscience de nous-mêmes et de la vie. Notre conscience évolue au cours de notre voyage terrestre. La réponse vivante à cette question ne semble pas pouvoir être figée.
La réponse à cette question, ou plutôt la manière de la poser, dépend de notre état de conscience.
Lorsque nous sommes mécontents de notre vie, nous avons l’habitude culturelle d’en tenir responsable les étrangers et les microbes, de par le raisonnement simpliste suivant :
nous vivons grâce à notre peau et grâce à nos frontières.
Notre mécontentement est culturellement associé au droit de tuer.
Mais ce que le chapitre mécontentement explorera, est le constat que notre mécontentement nous tue en tout premier lieu.
De là à imaginer qu’en vivant de la mort d’autrui nous nous tuons nous-mêmes, il n’y a qu’un pas (pas une mort physique nécessairement, mais quelque chose de tué en nous à chaque désaveu de la biodiversité de la vie).
Ce que nous propose le cinéma, les BD, les mythes patriotiques… sont des super héros qui vainquent le mal et nous protègent.
Ce faisant, culturellement, on acquière notre contentement sans tuer nous-mêmes, simplement en se contentant de l’exploit guerrier d’autrui (personnage fictif ou historique).
Nous verrons au chapitre orgueil (page suivante), que culturellement, nous masquons nos déceptions par une illusion d’ego surdimensionné.
Par ces deux stratagèmes, nous évitons de rechercher le moyen de jouir sans détruire. Nous repoussons ainsi le défi existentiel de trouver une existence pacifique et nous raccrochons aux mythes séparateurs.
Nos plis culturels nous amènent à détruire le biotope (la vie sur Terre) par habitude de détruire ce qui ne nous a pas procuré la jouissance suprême. Ensuite nous créons le scientisme : une adoration irrationnelle envers la technologie, la croyance implicite qu’en étant en sympathie avec les robots, nous serons libérés de notre condition humaine biologique naturelle.
La course à l’héroïsme et à l’image parfaite de nous-mêmes nous pousse à haïr les échecs et nous-mêmes.
Notre sentiment identitaire désagréable nous amène à créer
° le non-partage,
° le vol et le crime (irrespect du non-nous)
° les tribunaux et les force armées (vengeance du vol et du crime + légalisation des violences qui arrangent le concept de nation).
° les légendes et le cinéma pour jouir par procuration,
° les pensées négatives, puis celles positives pour pas mourir des premières.
° la négligence du non-nous puis la volonté de tout régenter (pour pas sombrer avec l’énergie de négligence).
Mais jamais, culturellement, dans les cultures dominante du moins, nous ne questionnons pas notre sentiment identitaire (ou le faisons via des dogmes désuets et un scientisme annihilant).
Ici, maintenant, respirons.
m à j : mai 2024
En désignant l’ego, on parle de soi à la troisième personne. Est-ce sensé ? Pourquoi pas, tant que l’on ne perd pas de vue que ce mot n’est qu’un outil, et n’est pas une quelconque explication scientifique de ce qu’est réellement notre psyché ou notre conscience.
Le mystère du « qui suis-je » reste le même avec ou sans ce mot.
L’ego
L’ego est un mot pour désigner notre conscience individualisée.
Hypothèse 1 :
La conscience d’être nous-mêmes nous fait sentir distinct d’autrui, et ce faisant, propose la reliance à autrui comme n’allant pas de soi, donc nous amène à recourir à divers mimétismes et apprentissages de postures, d’une culture, d’un langage, de métiers, et de divers comportements que je nomme les rôles sociétaux.
Hypothèse 2.
L’ego est nécessaire à notre cohérence psychique et physique.
Hypothèse 3. La conscience de nous-mêmes est souvent une illusion, ou du moins, un point de vue corrélé à notre état de conscience.
Dans certains états de conscience (notamment sous l’emprise d’une colère), ce point de vue est quasiment entièrement illusoire.
Et cette illusion personnelle peut coïncider avec l’illusion d’autrui, pour former une illusion collective, un moule culturel, une société plus ou moins fausse.
« Le peuple » serait l’illusion collective similaire à l’illusion individuelle « ego ».
Les mensonges de la société seraient en miroir aux mensonges auxquels nous accordons du crédits, vis à vis de nous-mêmes.
o0o
Notre conscience individualisée (l’ego) est pourvoyeuse d’une image du monde dont nous serions le centre ;
mais nous pouvons remettre en perspective ce centrage illusoire par notre intelligence, et par notre intuition.
o0o
S’aimer soi-même ne veut pas dire s’aliéner et adorer l’image de soi (cela étant alors du narcissisme).
Hypothèse : croire fermement en l’image de soi est une aliénation (en plus d’être un assujettissement au monde des apparences, alias le monde des formes).
o0o
Subjectivité et fractionnement
Nous nous percevons de manière différente selon qui ou où nous en sommes, si j’en juge par les expressions de soi très diverses que j’ai pu entendre.
Par exemple, dans une situation a priori similaire,
quelqu’un dira : » j’hésite entre m’engager dans aucun projet ou dans plusieurs à la fois »
mais une autre personne dira « j’ai mon enfant intérieur maltraité qui ne veut pas avancer, et en même temps, j’ai mon enfant intérieur choyé qui veut tout faire »,
et encore une autre n’aura même pas conscience qu’il se joue un débat à l’intérieur d’elle-même.
o0o
#Ego et comptabilisation
J’ai identifié la comptabilisation permanente comme l’une des causes de nos problèmes planétaires graves. (cf. cette page).
Et, sans pouvoir dire qui en est la cause ou la conséquence -probablement les deux à la fois-, la comptabilisation renforce l’ego, et l’ego permet cette comptabilisation.
Chaque cadeau, chaque coup bas, chaque euros, chaque monnaie locale comptés… ne forment pas seulement l’illusion d’un capital acquis : ils renforcent le sentiment de vivre au milieu d’une frontière individuelle à partir de laquelle on mesure ce qui y pénètre ou en sort.
o0o
Extraits d’autres auteurs
«Il n’y a aucune possibilité, d’aucune sorte, de faire un acte non égoïste. Cherchez, vous n’y arriverez jamais. Et c’est là où, brusquement, l’enseignement de Swâmidji m’a sauvé.
J’ai compris tout d’un coup ce que j’ai dit aujourd’hui. Il faut entendre les mêmes choses vingt fois pour les entendre enfin pour la première fois. Mais bien sûr, pourquoi chercher à échapper à mon égoïsme?
Je ne peux pas, je n’y échapperai jamais, jusqu’au bout j’irai mendier la sagesse: « ma » sagesse, « ma » libération. Et il s’est opéré un lâcher-prise intérieur, une acceptation de cette vérité. Eh bien oui, je suis égocentré, mais il y a un chemin de libération qui consiste à considérer l’univers entier sans exception comme moi-même.
Alors le sens de la séparation peut tomber, le sens de l’égo individualisé s’effacer. Une certaine forme de conscience se volatilise avec la découverte de l’unité ou de la non-dualité. Et je me suis appuyé sur cette phrase de Swâmidji:
« Le Sage n’agit que pour lui, ne fait rien que pour lui et ne s’intéresse qu’à lui, mais TOUT EST LUI, il n’y a plus de séparation, rien ne lui est étranger, tout fait partie de son monde, tout ». Cette affirmation ne doit pas rester de vaines paroles.»
Arnaud Desjardins dans « La voie du coeur »
o0o
Extrait d’un livre d’inspiration #bouddhiste (cliquer)
« Une vidéo pour trouver le sens de votre vie (#Jung) ». Auteur « Le #Dolmen ».
(Je n’ai pas lu le livre plébiscité)
Laisser un commentaire