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Plan de la page :
#Orgueil et colère
ego-spirituel
humilité
L’orgueil : l’armure de l’ego

L’orgueil un obstacle intérieur : il nous dispense de ressentir ce qu’il interprète comme une faiblesse (le ressenti de vide au sein d’une société parodique, notamment).
Tout sentiment a une utilité. Il semble que épanouissement consiste à pouvoir tout accepter (ne pas seulement se borner à ressentir, joie, amour et autres sentiments spontanément appréciés).
Tant qu’on fuit nos parts d’ombres (via drogues, streaming, heures supplémentaires incessantes…), on stagne.
Une routine peut aider un temps donné (penser positif le temps d’une préparation sportive, par exemple), mais sur le long terme ça nous dessert (la vie est mouvement : stagner c’est mourir précipitamment).
La #colère
Elle est l’une de nos émotions, donc a une utilité.
Concernant la mienne, il semblerait qu’elle s’exprime lorsque je n’ai pas écouté une part de moi (notamment ma partie soucieuse d’efficacité, dans ce que j’entreprends, pour ce qui concerne un jour récent).
Ce que j’ai observé est que je me suis récemment mis en colère en assistant à des gâchis, des actions inefficaces d’autrui (entre autres un automobiliste qui roulait à 50km/h devant un radar limité à 70), mais qu’en réalité, la situation extérieure ne venait que me rappeler à quel point moi-même ne faisais ce jour là aucune place à la partie efficace de ma personnalité.
Une autre observation concerne mes mémoires enfouies :
lorsqu’au lieu de transcender une difficulté de vie, je l’ai enfouie, alors un simple rappel de cette situation réveille une panique, qui se traduit en colère.
Par exemple :
La situation de vie d’être jugé sans valeur aux yeux du groupe de pairs.
Tant que je n’ai pas appris à établir une estime de moi solide,
je peux redouter ces jugements. (C’est la situation non encore transcendée).
Ensuite je prépare un projet professionnel dans lequel je crois pouvoir exceller.
Puis mon employeur décide que je ne réaliserai pas ce projet.
La colère survient. En apparence elle semble révéler un trop grand attachement à un projet, ou masquer une déception vis à vis du projet.
Mais la colère survient pour masquer le sentiment de vulnérabilité que je n’ai pas encore appris à surmonter. Le projet n’était qu’un artifice pour éviter ce sentiment (en tentant d’exceller, d’épater).
Cela m’amène a trouver l’utilité suivante à la colère (non exhaustif) :
Détecter les situations laissées en souffrance dans ma psyché.
L’orgueil est une manière de nommer certaines attitudes. Ces attitudes me semblent défensives, comme si l’orgueil était une posture de l’ego, lorsque celui ci se sent menacé ou trop limité.
L’orgueil ressemble à un stratège en marketing : il procure une façade qui, si on y croit, peut procurer (un temps limité) un sentiment de puissance. S’en suit souvent une attitude condescendante (l’inverse de l’humilité).
L’orgueil est l’une des réactions susceptibles de nous aider à dépasser des limites que nous désapprouvons, mais en entrainant diverses conséquences, souvent préjudiciables (notamment car ces limites ont une raison d’exister, et que le plus souvent, le contrôle de leur existence ne nous appartient pas).
Par exemple, l’orgueil nous pousse :
~ à discriminer celles et ceux que nous estimerions moins valables que nous (1) ;
~ à explorer l’espace (et masquer l’échec à vivre en paix sur Terre. On veut dépasser les bornes terrestres) ;
~ à épuiser l’environnement naturel et les populations, à force de vouloir produire et consommer toujours plus (dépasser les bornes naturelles).
(1) Les discriminations ont souvent le prétexte d’une préservation ou d’une conquête d’un territoire culturel, du maintien ou de l’agrandissement des frontières (lesquelles sont imaginaires, parfois validées juridiquement) ; il s’agit donc là aussi d’un orgueil lié à une limite dépassée ; ici : par la protection des limites territoriales ou culturelles.
NB. les limites barrières, cadres, ne sont pas négatifs en soi. C’est plutôt la manière dont on les interprète et se sent autorisés à violenter, qui pose problème.
Les attitudes orgueilleuses individuelles érigées en culture collective génèrent des tsunamis humains : pour sortir des haines sociétales et des excès industriels (la folie de la conquête spatiale, par exemple), la solution commence par un rééquilibrage de notre ego, de notre humilité.
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Lorsque je me laisse entraîner dans un comportement orgueilleux, c’est souvent après avoir laissé une place prédominante aux préoccupations de mon ego apeuré : ma vision de la vie se réduit à mon nombril, à ma survie.
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Repérer que l’on est mu par l’orgueil peut éviter fourvoyer (puisqu’il est souvent de mauvais conseil*) et peut nous révéler un besoin de rééquilibrer l’ego, un besoin de rouvrir la porte à une conscience de la vie au delà des apparences de notre « moi ».
*Que nous soyons régentés par notre ego spirituel ou par notre orgueil, que ce soit en politique, en spiritualité, ou dans la vie affective, nous nous dorons d’illusions.
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L’orgueil peut procurer un pseudo sentiment de cohérence. Il tente de maintenir la croyance que l’on a toujours raison, pour éviter la déception d’avoir entretenu une croyance fausse, ou vaine (cf. le concept de consistance cognitive, en psychologie). Par exemple, il nous convainc de garder une foi aveugle, un défaitisme matérialiste, ou un métier auquel on s’est identifié, bien que nous aimerions changer.
Suggestion : reconnaître qu’un choix a pu être judicieux… à moment donné seulement.


Un ego qui prend trop de place, cela peut vouloir dire qu’il prend la place de l’amour (l’amour désintéressé qui est remplacé par un narcissisme centripète).
Un mental qui prend trop de place peut vouloir dire que la raison ne fonctionne plus en équilibre avec l’intuition, mais que le mental prend tourne en boucle sur la base de convictions un peu trop datées.
Lorsque l’ego et le mental font taire le cœur et l’intuition, il est vite arrivé un emballement : l’orgueil et ses conséquences dans notre vie citoyenne.
L’orgueil nous invite notamment :
° à croire que nous serions le héros, celui capable de renverser une société vile. Ce n’est qu’un rêve de toute puissance : croire que notre utopie est meilleure que tout ce que les individus nous ayant précédé ont réussi à ériger ;
° au contraire, à croire que nous ferions partie de la meilleure société possible. En effet, des lors que l’orgueil nous dirige, nous avons une image de nous-mêmes surestimée, rendant inconcevable de ne pas être à la meilleure place. Cet orgueil rend terriblement conformiste et conservateur ;
° ou à nous croire si important qu’un Dieu, ou qu’un sauveur humain, agira à notre place. Cet orgueil rend terriblement nonchalant. Toutefois, cet orgueil est parfois difficile à détecter car il est recouvert par une habitude de fausse humilité. C’est-à-dire que notre ego spirituel se glorifie de faire semblant d’être l’humble serviteur de Dieu.
Qu’est-ce que l’ego spirituel ?
C’est le sentiment illusoire d’avoir transcendé notre ego, de se croire relié directement au Divin.
L’ego n’a a priori pas à être chassé de nos existences. Mais si on tente de le faire (pour se croire plus divin), l’ego se défend de nos tentatives de nous en débarrasser en simulant un état de transcendance. #ego-spirituel
https://www.facebook.com/aarondoughty44/videos/1055731292189009
Humilité

Beaucoup de thérapeutes recommandent d’être en paix avec l’existence de l’ego.
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J’ai pu constater que toute agressivité envers une entité, a fortiori une en moi-même, est vouée à créer des remous violents :
Lorsque j’ai tenté de renier ou de blesser mon ego, je me suis senti menacé (par moi-même), et cela n’a servi qu’à diminuer l’estime et la confiance en moi.
/!\ Si notre éducation nous a amenés à croire
d’une part que « l’ego serait mauvais »
et d’autre part « que l’on devrait combattre le mal », alors nous pourrions être à risque de nous agresser nous-même et de provoquer notre dysfonctionnement psychique.
(De la même manière, si nous avons cru que les gens différents seraient le mal, et que nous devrions lutter contre le mal, alors nous nous serions à risque de provoquer des dysfonctionnements sociétaux -au moyen de discriminations).
- Préférez-vous les stratégies recourant à des exclusions et à des sacrifices, ou les apprentissages qui aident à vivre en harmonie avec chaque aspect (de vous-mêmes, et des autres) ?
- « Être au service », se dire que l’ion sert Dieu, une cause plus grande que soi :
est-ce de l’humilité ou un subterfuge pour faire semblant de délaisser notre orgueil pour, en réalité, l’exercer par le truchement d’une « cause supérieure » ?
Est-ce l’attachement à la notion de mérite, laquelle est fondamentalement condescendante envers les « non méritants » ?
#humilité
Quelques pistes :
(Voici quelques pistes issues, sans distinction, soit de ce que l’on m’a enseigné dans des contextes thérapeutiques, soit que j’ai directement expérimenté par moi-même).
1> Accepter l’existence de nos comportements orgueilleux.
(ne pas faire semblant qu’on serait Bouddha).
2> Apprendre à distinguer l’humilité, la résignation, la séduction, et l’illusion d’être humble.
L’humilité n’a rien à voir avec un masque de fausse modestie ;
La résignation est une forme de dépit pas encore guéri donc pas encore aussi serein et porteur que l’humilité ;
Le manque de confiance en soi peut nous amener à vouloir séduire autrui et pour cela, à revêtir un masque d’humilité ;
Enfin, on peut se mentir à soi-même notamment à partir de notre ego spirituel.
3> Incarner notre potentiel. Réaliser ce qui est juste, plutôt que de discourir avec #vanité ou de s’appuyer sur une #fierté ostentatoire collective du type : « ma culture a réponse à tout ».
4> Accepter l’existence des sentiments dont nous sommes peu fiers, ceux-là même qui étaient masqués par l’orgueil (qui idéalisait l’image de nous-mêmes). Autrement dit, assumer qui nous sommes, l’incarner, s’ancrer.
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5> Évaluer chaque échec relationnel, blessure affective, sous l’angle d’un cadeau. Un cadeau inconfortable de prime abord, mais néanmoins utile, car révélateur de nos traits de caractère empreints d’orgueil : ces préjugés, ces raccourcis de pensée, qui nous créaient une image illusoire de nous-mêmes (illusoirement sans faille).
Par exemple, se sentir blessé dans notre fierté parce qu’un groupe de personnes nous rejette, peut nous signifier énormément de choses :
Avions-nous surestimé ces personnes parce qu’on se sous estimais et n’osions pas savourer notre existence sans nous comparer à d’autres ?
Avions-nous misé sur cette relation pour obtenir quelque chose que nous ne pensions pas mériter ?
Nous pensions-nous supérieur à ces personnes, et sommes nous blessé de la perte de cette illusion (on peut aussi y voir le cadeau de révélation de nos conceptualisations erronées de la vie et de ses membres).
Mais le cadeau dont il est question n’est pas le fait de remplacer une croyance erronée par une autre (passer de je vaux mieux qu’eux, ou moins, à ils ne valent rien la vie est nulle). Il s’agit de saisir l’opportunité d’une croyance erronée pour méditer et lâcher nos attachements égotiques à propos de la vie jusqu’à ce que l’horizon redevienne fluide et sans jugement.
Lien vers vidéo méditation sur l’humilité