La politique
Intention de la page : aider à ne plus se rendre complice, par méconnaissance,
de dirigeants irresponsables et destructeurs,
page en cous de construction (ne reflète pas la pensée de l’auteur, parce qu’inachevée)
(mise à jour juillet 2024 -2 sur la première partie).
La société n’est pas stable. Elle génère à la fois des progrès et du chaos.
Prendre conscience des dysfonctionnements est parfois utile, mais n’est pas une fin en soi, et comporte même des pièges.
La prise de conscience peut révéler un désir de cesser de répéter les mêmes erreurs (cesser d’élire le même genre de dirigeants, rompre avec un mode de vie consumériste insalubre), mais cela peut aussi avoir l’effet d’enrôler dans un nouvel espoir, une nouvelle illusion de changement (en recherchant des coupables, en restant dans le déni de nos propres actes pervers) voire en s’armant pour tuer des ennemis imaginaires, parfois créés de toutes pièces sur des réseaux complotistes pilotés par des nations étrangères. Ou, même si les adversaires sont réels, s’engouffrer dans une vindicte aveugle.
Vouloir mieux faire… oui, mais pas dans la précipitation ; éviter de conclure à ce qui serait un mieux à partir de nos émotions colériques et dogmes moins angéliques qu’on fait semblant de croire.
Les pièges idéologiques tendus aux rebelles sont nombreux :
° En termes politiques et moraux, les médias officiels mentent de toute évidence, mais aussi des reportages alternatifs, qui regorgent de fausses informations -qui influencent même des personnes se croyant plus réveillées que la moyenne.
C’est-à-dire qu’un récit mensonger vient en remplacer un autre, et au lieu d’apaiser la société, cela renforce ses clivages et la difficulté à être en paix avec le voisin.
Les mensonges institutionnels sont détrônés par des mensonges anti institutionnels.
Il semble donc que la prise de conscience des dysfonctionnements de la société parmi des personnes versée dans l’accusation et la colère, n’apporte aucune résolution des problèmes sociétaux.
Ici, ce n’est pas un appel à la soumission passive au système, mais plutôt un appel à inclure au programme scolaire l’enseignement de l’art de la critique non haineuse.
Le « système » nous conduit à notre perte (destruction du biotope, et guerres légales) mais rien ne sert, pour s’y opposer, de fabriquer des bombes humaines (tantôt à prétexte extrémiste religieux, tantôt à partir des discours fallacieux de réseaux sociaux ou groupes physiques d’appartenance) ; et cela sans oublier l’extrémisme dangereux de la soumission conformiste qui amène à élire encore et encore des dirigeants malsains aux manettes des institutions.
° l’énergie de contestation ne produit rien en elle-même. Voire, elle nourrit l’état énergétique de citoyen.ne.s qui -en critiquant les personnes qui exercent le pouvoir- renforcent la fausse évidence qu’il était normal de se déposséder de son pouvoir pour le donner à autrui.
Je reformule : se plaindre d’un mauvais dirigeant n’est possible que si on est soumis à l’idée qu’il est normal d’avoir un dirigeant.
On pourrait plutôt se demander : est-il sain de confier autant de pouvoir aux institutions ; comment s’assurer qu’elles arrêtent de devenir dictatoriales ? Quel est le pouvoir légitime de chacun.e et quelle éducation citoyenne serait saine et légitime pour tous ? Comment développer un goût pour une autonomie non autarcique.
C’est un appel à la prise de recul (ni sympathie, ni antipathie de la société, comme base émotionnelle avant de commencer à réfléchir à des solutions).
Et d’un autre côté, la désillusion, et l’absence de récit mythique, ne simplifient pas la poursuite d’une société organisée, car les masses se soulèvent, ou agissent au quotidien, très souvent à condition de croire plus ou moins aveuglément à un récit imaginaire qui les satisfasse.
Comme exemples de récit collectif fédérateur, je trouve : la croyance d’être dans une démocratie, dans le pays des Droits de l’Homme, dans un État de Droit, dans le respect du message de tel ou tel prophète, dans la conviction d’être les gardiens du monde (Certaines franges des USA), et divers sentiments identitaires qui s’accompagnent plus ou moins de rejet des autres identités. Il y a aussi le rêve publicitaire : une frange de notre société ne croit plus en rien d’autre qu’en son confort matérialiste à court et moyen terme.
L’orgueil et la vanité sont très présents dans les mythes rassembleurs classiques.
Voilà une piste à interroger : la place de notre ego dans le chaos.
Les constitutions des États sont la règle du jeu politique et peuvent inclure certaines valeurs morales (Droits de l’Homme nous concernant). Elles sont tantôt respectées , tantôt bafouées (sans nécessairement que cela choque l’opinion publique -si tant est que cette entité existe).
Le mythe fédérateur semble parfois plus puissant que la règle.
La question est : à qui obéissent les forces de l’ordre armées ? Au mythe, à la loi, au capital, ou à quoi d’autre ?
Finalement, le but même de la politique est en questionnement : s’agit-il de donner un cadre sain à la vie humaine collective, s’agit-il de créer un mythe enjoliveur (tout en créant une dystopie à notre insu), s’agit-il re renoncer aux illusions (mais alors au profit de quoi)… ?
Heureusement, la vie semble régie par des principes puissants que les individus ou sociétés semeurs de chaos et de destruction ne peuvent annihiler : la compréhension et l’amour de la vie appartiennent à chacun.e.
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Faisons-nous notre part ?
Continuer à croire tous les mythes et illusions à propos de la vie, nous-mêmes et autrui, continuer de réagir compulsivement à tout (et d’attaquer ou dénigrer ceux qui pensent différemment de nous), se distraire sans arrêt (y compris par un travail vide de sens), tout cela revient à être un.e co-créateur.trice du chaos.
Au contraire,
parler avec ceux dont l’opinion nous heurte -sans les heurter en retour, sans les manipuler en retour-, nettoyer nos propres mensonges et penchants au chaos, parler aux personnes endoctrinés (soumises au système ou aux fausses infos anti système) -sans chercher à leur ôter ou remplacer quoi que ce soit, ni à les enfermer en psychiatrie-… tout cela est une action qui peut peser dans le destin politique collectif.
Le thème politique est totalement imbriqué dans l’ensemble du parcours humain : c’est comme une épreuve de lucidité et de paix parmi tant d’autres..
On ne va probablement pas pouvoir résoudre le chaos avec l’état d’esprit qui l’a engendré (ce concept n’est pas de moi. il est généralement attribué à A. Einstein).
Précédemment, j’écrivais ceci (mise à jour mars 2024 sur la suite):
La politique
Un territoire où vivent des millions de personnes a besoin d’une organisation valable. Cette évidence m’a été présenté (à l’école, dans ma famille…) comme une préoccupation obligatoire.
Mais tout ce qui m’a été présenté comme un devoir s’est révélé souvent décevant : ces études diplomantes que j’ai menées d’arrache-pied mais qui sont vide de savoirs essentiels, ou encore, tous ces buts de vie, taillés pour d’autres, que j’ai tenté d’enfiler, mais qui n’étaient pas à ma taille… Fort de ces expériences, je souhaite filtrer ces injonctions que je reçois.
Je commence par un merci pour chaque instant de répit,
chaque instant où je marche sans qu’un soldat ne contrôle mes papiers, sans qu’un drone m’épie, chaque instant où je peux respirer un air sain en me promenant à la montagne,
merci pour tout ce qui fonctionne dans les métiers que de nombreuses personnes exécutent avec cœur et qui permettent d’assurer que je puisse manger, dormir sous un toit solide, me déplacer en relative sécurité, etc.
Merci pour tant choses merveilleuses possibles car tout n’est pas aussi sombre qu’on pourrait le penser.
Pourquoi remercier ?
A minima pour ne pas sombrer dans l’indifférence (mère de tous les abus),
pour ne pas sombrer dans le stress permanent de la révolte (père des ulcères et pire…).
Remercier pour affirmer ce que j’aime et veux amplifier, au lieu de laisser mon ego avide mener la barque du “j’ai droit à cela”.
Les Droits de l’Homme sont un progrès vis à vis de l’esclavage et de divers abus. Mais ce n’est pas un but en soi :
la société vit de ce que chaque individu lui apporte, elle n’existe pas en tant que telle (une personne morale n’existe pas concrètement). Si les individus se contentent de recevoir, la société s’écroule.
Main sur le cœur, je regarde le monde :
je ne cherche pas à occulter la folie et/ou la corruption des dirigeant.e.s et de leurs électeurs, mais je ne vois pas de bénéfice à me centrer là dessus.
Quelques exemples de problèmes qui ne sont pas déniés
il est problématique de produire de l’énergie de manière aussi polluante,
d’avoir des lois qui punissent les lanceurs d’alerte,
d’avoir un commerce d’armes qui est assez fort pour influencer des actes de guerre et dicter une propagande de diabolisation des victimes,
d’avoir un but de société absurde (s’enrichir sans conscience globale),
d’avoir, sur l’ensemble des sujets, des médias qui font le jeu de filtrer certaines informations essentielles, au point que les personnes qui les suivent peuvent en arriver à croire vrai l’exact inverse de nombreux fragments de vérités.
Si le but de la politique est d’organiser la vie de tous, alors elle nous concerne tous. Mais être concerné.e ne veut pas dire que chaque personne ait la capacité de tout savoir, comprendre, et donc décider. Cela est une évidence concernant les nouveaux nés, incapables de mener une action politique ;
mais cela a besoin d’être pensé plus largement :
équilibre des droits et des devoirs, opacité du recours à des machines de #vote ou maintien du papier, choix de mener des assemblées populaires de proximité, nouvelles stratégies à imaginer pour pouvoir écouter chacun.e, naïveté face aux médias menteurs … tous ces (non) choix ont une conséquence.
Il en va de même avec la production de nourriture : on est tous concernés (puisque a priori on mange tous), mais on ne passe pas tous, toute notre vie à se consacrer exclusivement à semer, récolter : on échange nos talents.
Autrement dit, tous les humains ne semblent pas destinés à vivre en autarcie, pas plus qu’à diriger.
Chaque humain apporte au monde sa touche.
Chaque humain éveillé apporte au monde sa touche originale.
Le challenge d’organiser cette vie collective provient de la difficulté à concilier des attentes différentes des uns et des autres. Beaucoup de citoyen.ne.s ont laissé le champ de réflexion politique aux médias (du système, alternatifs, ou faussement alternatifs).
Que manque-t-il pour se réapproprier l’intelligence collective ?
Les décisions
Jusqu’à présent, beaucoup de décisions -prises par très peu de personnes- s’imposent, ou tentent de s’imposer à tous. S’imposent par la force armée au besoin. Pourquoi ?
Parce qu’on n’est pas en paix sur le territoire.
Sans rentrer dans le détail, et en constatant simplement que les élections sont une bataille interne au territoire, on pourrait se demander :
Croit-on que la paix et l’harmonie puissent émaner d’une gouvernance obtenue par la guerre (guerre médiatique ou armée) ?
On pourrait aussi se demander : pourrait-on être en paix malgré nos divergences ?
Sur ce dernier point, on pourrait au moins commencer par en nourrir l’intention.
Sommes-nous en #démocratie (notamment en France) ?
Nous ne sommes pas en démocratie directe, puisque nous ne décidons de quasiment rien :
Nous élisons des représentants pour décider à notre place.
C’est une démocratie représentative partielle.
Partielle, parce que même nos élus ne décident pas de tout.
De nombreuses décisions échappent totalement à notre démocratie embryonnaire ;
elles sont prises dans des lieux officiels ou officieux.
Je connais trop peu les instances supra nationales et les réseaux d’influence pour écrire à leur sujet, mais c’est un contexte qui mérite que l’on s’y intéresse.
Quant à la place pour les débats, en apparence il y en a, mais en réalité, il n’y a même pas de confrontation idéologique obligatoire entre les candidat.e.s, pas plus qu’il n’y a d’options de voter pour seulement une partie d’un programme. Le 49-3 court-circuite l’embryon démocratique, les élections à deux tour ne sont pas proportionnelles…
L’orgueil nous fait croire que parce que des gens se sont battus pour sortir de la tyrannie, aujourd’hui nous serions un pays libre, nous permettant de décider de l’avenir du monde à notre bon vouloir.
Ce n’est pas la réalité d’aujourd’hui.
Après les périodes votatives, le peuple perd à nouveau le pouvoir.
NB. je n’ai aucune motivation à chercher à savoir qui est derrière quel pouvoir, car je ne m’intéresse pas à désigner des persécuteurs : je m’intéresse à ce que nous décidions de sortir de la posture de victime, à commencer par moi-même dans ma propre vie -car ce qui se joue à grande échelle, se joue aussi à plus petite.
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Si nous étions en démocratie directe,
ce serait au peuple d’incarner toutes les vertus nécessaires à être un.e bon.ne dirigeant.e.
Sinon en quoi l’accès à une vraie démocratie améliorerait-il quoi que ce soit ?
Et comme beaucoup de personnes sont stressées, désinformées, mal réinformées, sous l’impulsion de venger quelque chose, en repli dogmatique, en consumérisme insensé… je cherche une troisième voie ! Comment dépasser le double constat inquiétant que nos dirigeants (et leurs opposants) sont tordus, mais la population aussi ! Comment en sortir ?
Par l’éveil. mais cela ne se décrète pas.
Nous ne serons pas libre parce que nous tapons du poing sur la table, tant que nous sommes comme un enfant qui veut conduire la voiture -mais dont les pieds ne touchent même pas les pédales.
J’ignore si un jour nous serons libres, mais ce qui semble nous rapprocher de la liberté est :
arrêter de croire les mensonges, harmoniser intuition et raison, et agir avec justesse.
En clair : devenons des adultes sains, à partir de là on verra les nouvelles options qui se profilent.
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Les projets de #Référendum d’initiative populaire #RIC, voire de dictature du prolétariat, semblent logiques depuis le point de vue selon lequel le peuple serait bon, spolié par de méchants capitalistes abuseurs, ou provisoirement vil à cause d’une culture provisoirement dominante de possession matérialiste.
Le projet de dictature du prolétariat ne semble plus faire sens du tout, des que l’on prend conscience que l’humain ne se réduit pas à être une classe économique.
Reste le projet de référendum comme outil politique majeur : fait-il sens ?
Ma réponse est plutôt non, tant que ce projet sous-entend que le « système » existant, et notamment ses forces armées, pourrait servir d’autres maîtres que ceux qui l’ont érigé : des gardiens de troupeau, et des membres du troupeau volontaires pour être dans l’enclos.
cf. le chapitre « le peuple« .
Une telle utopie semble être un déni de causalité :
forces armées = conséquence d’un oligarque guerrier et de ses sujets.
En outre, les gardiens de l’ordre pyramidal (République, Royauté, ploutocratie…) n’ont pas de compétences pour se mettre au service d’une population à plusieurs millions de têtes décideuses.
Soit chaque membre de la population devient tout à la fois civil et militaire, soit la population se maintient civile et elle n’aura pas une armée guerrière à sa solde, car ce sont deux énergies contradictoires :
l’énergie civile est une culture de l’apathie, du consumérisme économique et politique, de l’hyper sensibilité, de l’horizontalité théorique ;
tandis que la culture guerrière est un apprentissage de la désensibilisation, de l’obéissance soumise à très peu de têtes pensantes, à un système de valeur hiérarchisé.
Là où ils fonctionnent sur la même longueur d’onde, c’est notamment dans la croyance en un faux mérite justificatif d’iniquité.
Une démocratie réelle ne peut a priori pas commander une armée. Elle peut devenir l’armée (en théorie), ou être protégée par l’armée. Mais si elle est protégée, elle est soumise. Et si l’armée soumet, elle est elle aussi soumise.
Je ne peux pas croire à un projet qui dénie toute l’ombre non transcendée parmi la population : esprit de domination, revanchard, peurs, traumatismes non guéris qui obscurcissent les points de vue, consumérisme…
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Mais il y a une différence entre croire pouvoir régenter le système par démocratie directe, et simplement cheminer vers plus de compréhension mutuelle, d’intelligence collective débarrassée des divers faux maitres à penser.
Cela fait sens de se réunir, d’ores et déjà, pour apprendre à cheminer ensemble vers la sagesse, pour apprendre à communiquer sans écrans, pour semer l’envie d’un vivre ensemble sur cette magnifique planète.
En attendant la capacité à décider sagement ensemble, car on est très loin de partager cette faculté.
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Voter?
Jusqu’ici, on a validé l’idée qu’une élection pouvait être remportée des lors qu’émerge un candidat.e moins minoritaire que les autres.
En effet, ce qu’on appelle la majorité des voix, n’est qu’une majorité issue d’un comptage particulier des voix, et non pas issu de l’approbation de la majorité des citoyen.ne.s.
Et même si un jour on se basait sur la vraie majorité, on pourrait quand même continuer de se demander :
Imposer une décision est-il la plus haute forme d’intelligente possible (même si c’est « pour son bien », pour éduquer, etc.) ?
Certaines réponses alternatives existent déjà, dans des groupes à taille réduite :
ils utilisent le consensus, le tirage au sort, le pouvoir tournant, l’autogestion, le cercle restauratif, la sociocratie…
Chaque système est plus ou moins adapté selon la taille du groupe,
mais aussi selon le niveau de frustration,
ou au contraire en amour de la vie,
des membres du groupes…
Ce que je veux dire par là est que si l’on est frustré, dans la peur, on est en attente de choses très différentes
que si on est heureux et confiant dans la vie, par conséquent on va aimer soit un système paralytique qui rassure illusoirement (illusoirement car la sécurité ne peut pas provenir de l’extérieur de nous-mêmes), soit on va préférer un système évolutif sans filet de sauvetage.
On pourrait se demander : puisque 100% n’est jamais d’accord sur une même idée,
faudrait-il permettre à chacun.e de vivre en accord avec ses propres besoins (y compris juridiques) ?
NB Ce que pense et dit une tête de liste est beaucoup moins important que l’idéologie du courant qu’elle tente de hisser au pouvoir, car personne ne gouverne seul.
Quels que soient les intentions des électeurs obnubilés par un personnage, il y a la réalité des équipes dirigeantes officielles et officieuses dans chacun des partis.
Le plus souvent, la certitude politique (religieuse, autoritariste, ou autre) est le symptôme de notre entêtement à croire « avoir trouvé la bonne réponse » : nous nous abritons derrière l’idée « j’aurai raison si je soutiens un dirigeant qui semble avoir raison ». L’orgueil semble la première motivation à ce raisonnement illusoire, mais il est probable que l’origine soient la peur d’autrui (création d’un masque narcissique), et la peur de douter. Or douter est une précieuse capacité libératrice (tant qu’utilisée à bon escient).
Est-il sensé de tout miser sur les leaders ?
Une autre façon de poser cette question est de se demander : l’union fait-elle la force ?
L’union fait la force, oui, mais la force du ou des décideurs.
Exemple : 1000 habitants en paix sur un territoire semblent plus forts que deux perturbateurs, car si ces 1000 personnes ont chacune une conscience qui les amène à se protéger mutuellement, elles peuvent spontanément se regrouper à 3 ou 4 et facilement calmer les deux perturbateurs. Mais telle n’est pas la situation que nous vivons depuis des centaines et des centaines d’années.
Si les 1000 sont 999 à obéir à un.e chef (cas des démocraties représentatives ou des sociétés dogmatiques et/ou dictatoriales), et que ce chef négocie seul, face aux deux perturbateurs, il se retrouve en sous-nombre lors de la négociation ; et s’il perd, ses 999 sujets perdent aussi.
Si les 1000 ne se relient ni en conscience ni formellement (cas de la société de consommation), les deux perturbateurs peuvent isolément vaincre chacun des 1000.
Du rêve à la politique
Les électeurs croient et désirent quelque chose, au travers de leur vote de soutien à une personne, à cause de quelques aspect du programme qu’ils pensent avoir compris. Mais ce désir n’a potentiellement rien à voir avec ce qui est mis, ou sera mis en place. Par conséquent il y besoin de ne pas seulement comprendre l’utopie qui nous séduit, mais de comprendre ce que les notions veulent dire de la part de ceux qui les prononcent.
Exemples :
Une des utopies de droite (les actuels réformistes sont de droite) est de “favoriser le travail pour gagner sa vie” → mais les politiques de droite qui sont menées ensuite le font à leur manière, c’est-à-dire souvent en faisant des cadeaux fiscaux aux riches (par exemple sous le motif d’un pseudo plan de relocalisation de l’économie). Sous quel prétexte ? Sous le prétexte de conviction que des riches bien nourris seraient enclins à offrir des emplois à tous. Cela n’a rien à voir avec l’espoir de la personne qui a donné son vote, laquelle espérait avoir plus de chances de travailler. Elle va travailler, oui mais avec de telles politiques, son travail ressemblera de plus en plus à de la servitude à de nouveaux princes.
Une des utopie de gauche est la notion de “partage” → mais les politiques de centre gauche qui sont menées ensuite le font à leur manière, c’est-à-dire souvent en rendant la solidarité et le partage abstraits, donc ne satisfaisant pas l’envie d’une vraie connexion humaine, et surtout, sans l’énergie de s’attaquer aux causes structurelles de l’iniquité économique (donc en ne différant que peu de la droite).
Beaucoup de candidat.es ne promettent pas la paix et l’équité. Ils promettent… de maintenir ce système violent. Ils ne le disent pas aussi clairement, mais c’est un peu sous-entendu. Donc si le but poursuivi n’est déjà pas enviable, à quoi bon le soutenir ?
J’entends souvent dire qu’il y a un fossé entre les promesses et leur réalisation, mais en observant de plus près, il y a surtout un fossé entre la manière dont les politiciens raisonnent, et l’attente d’une meilleure société que nous désirons dans nos cœurs.
Comment décoder leurs intentions, traduire les mots qu’ils emploient pour les comprendre et ne pas soutenir l’inverse de ce que l’on désire vraiment ?
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Mise en ligne des cours de Michel Foucault
Je n’ai ni lu ni écouté cet auteur. Ce lien est ici pour que je pense à l’écouter un jour.
Le cœur en politique ?
Certaines politiques (ainsi que leur discours) sont au cœur du saccage multi centenaire des droits humains et de l’environnement naturel.
Cependant, pour repérer judicieusement les idéologies toxiques, on a besoin :
1
D’avoir de l’amour pour la diversité de la vie humaine, qu’on la comprenne ou pas.
Pourquoi ?
Parce que sans amour on continue d’élire des courants politiques destructeurs.
Je ne parle pas ici de l’amour pour un.e amant.e ou un mari, une femme ;
il s’agit de l’intelligence de nos interconnexions multiples.
Sans amour, avec la peur, on a tendance :
° Soit à éprouver de l’anxiété, voire se rassembler autour de la haine de ce qu’il nous est moins facile d’aimer (a).
Electoralement parlant, tant que la confusion nature/culture est à l’œuvre, cela se traduit par le soutien à des courants politiques non naturels, brutaux par l’économie et par la répression armée, et déguisés en protecteurs du « bien », d’un « nous identitaire », et/ou de « l’ordre ».
Les dirigeants de ces courants sont corrompus (ils vendent l’État et les biens collectifs à quelques pouvoirs financiers) ou hermétiques aux enjeux vitaux (l’économie capitaliste les réjouit, mais la qualité de l’air, la préservation des océans, des sous-sols, des sols, les laisse indifférents ; les personnes sont déshumanisées car réduite à leur avoir financier).
C’est une société organisée autour de la peur de perdre une identité culturelle guerrière, étrangère à notre nature symbiotique, coopérative.
(Lorsqu’un régime politique désigne des humains comme ennemis, non seulement lui-même peut commettre des atrocités, mais en outre, les populations moutonnières peuvent plus facilement s’adonner à des folies meurtrières, des envies de rixes, etc.)
° Soit à désirer l’amour, mais à défaut d’incarner réellement une vie centrée sur un cœur apaisé :
d’imaginer ce en quoi ça consisterait.
C’est-à-dire intellectualiser et broder des théories de fraternité, parler d’un « nous universel » théorique.
Cela peut néanmoins conduire à des progrès sociaux (lois aidantes pour la population) et à de bons résultats de gestion (l’argent cesse d’être dilapidé au profit des plus riches, il est en partie redirigé vers l’intérêt général).
Mais tant que c’est mental (donc artificiellement chaleureux), c’est instable, ça ne répond pas vraiment à nos besoins planétaires réels.
Ce sont des régimes dont l’organe dirigeant est exposé à la corruption (comme précédemment) ou dont l’organe dirigeant bien intentionné est exposé à l’intimidation (car certains puissants de ce monde ne veulent pas qu’on les ralentisse dans leur course au profit, donc veulent continuer de saccager si ça peut leur rapporter). Enfin, c’est une posture ingrate, car un régime politique qui serait davantage vertueux que ses administrés ne sera pas soutenu.
Pour vivre, aimer, agir, cocréer un programme politique ou un but associatif à partir de notre cœur, il y a besoin de rééquilibrer le cœur et l’intellect (b), et besoin de regarder nos utopies pour ce qu’elles sont : la réponse de l’intellect à l’évident manque de cœur de nos sociétés brutales.
° Soit à soutenir nos caprices.
Certains courants politiques savent très bien faire croire qu’ils sont affranchis de tout faux dogme de bien, de toute fausse fraternité, affranchis de la droite comme de la gauche…
Mais pour autant, ils ne servent pas l’individu dans toute sa splendeur (alignement cœur/âme, esprit, corps). Ils flattent tous les égos déboussolés, mais ne servent que quelques richissimes ; ils sont économiquement et écologiquement brutaux. Ils nous précipitent dans la prochaine extinction de masse.
Le marketing voudrait nous embarquer dans un rêve collectif d’apparence agréable, mais le rêve en question ne sert qu’une poignée d’égos privilégiés et ravage l’environnement naturel.
(a)L’amour ne signifie pas la naïveté. On peut à la fois aimer la diversité et sereinement affirmer notre propre identité.
(b) Je me limite à indiquer une direction, car je suis en apprentissage de cela.
La relation à mon cœur a longtemps été meurtrie, et mon intellect (et ego spirituel) ont souvent pris le relais.
Mes ouvertures de cœur me montrent clairement les limites de toutes les « bonnes intentions » de mon intellect.
Merci à toi intellect (ou mental), mais je vais te permettre de te reposer un peu, te régénérer, au fur et à mesure que mon mode de vie se recentre concrètement sur les appels du cœur et de l’intuition.
2
D’avoir compris les enjeux environnementaux (BIOdiversité)
(donc pas juste en s’informant au travers de médias financés par des « puissants ») (cf. page précédente).
Encore faut-il avoir le courage d’affronter nos dénis et de modifier notre éthique.
Parfois cela consiste à oser rompre avec une tradition familiale. Exemples : on peut aimer ses parents ET choisir de ne pas épandre un herbicide nocif.
On peut respecter nos traditions, mais ne pas reproduire ni enseigner celles qui sont cruelles et violentes.
On peut aimer notre confort, mais apprendre à trier ce qui relève de l’inutile, et ne pas habituer les enfants au luxe (c) peu sain dont nous nous serions affublés.
(c) Le luxe évoque ce qui est hors de prix pour la plupart d’entre nous, mais si j’inclue le prix collectif (des infrastructures et des emplois sous-payés), cela change complètement la vision de la frontière entre luxe et non luxe.
Par exemple, acheter un paquet de nourriture bon marché, transporté sur des milliers de km, suremballé, produit à partir de végétaux ayant été aspergés de pesticides, ne ressemble pas à du luxe à cause du prix de vente relativement bas.
Mais c’est un prix rendu possible parce que d’autres coûts sont cachés :
les routes financées par les impôts, la destruction des sols par excès d’intrants nocifs (la valeur des sols étant inestimable, mais absente de l’équation économique, et favorisée par un lobby semblant avoir acheté le silence politique et médiatique), et les emplois trop peu payés génèrent un appauvrissement du peuple et divers drames.
On verrait mieux le côté luxueux de cette consommation aux règles économiques biaisées si on débarquait sur un nouveau territoire vierge :
la fabrication du moindre produit alimentaire industriel coûterait énormément plus cher (main d’œuvre correctement payée pour les routes, dans les mines de métaux, dans les ateliers, coût de la dépollution des sols…), que de planter sainement des potagers et des vergers un peu partout dans la commune, et que chacun.e puisse se servir au besoin.
La politique est une affaire collective. Sans contredire cela, il y a aussi des aspects individuels à considérer.
- Comment pourrions-nous créer une société harmonieuse, sans d’abord expérimenter une harmonie entre notre éthique et nos actes, et entre notre intuition et notre raison ?
- Comment gérerions-nous sagement un territoire si nous ne savions pas respecter notre propre corps ?
- Comment saurions-nous faire mieux que des lois liberticides, si nous ne savons pas vivre sans l’angoisse du châtiment d’un/de Dieu fâché contre nous ?
- Dans quelle mesure notre emploi (nos achats, notre épargne, nos impôts) nous amènent à maintenir des opprimé.e.s et des privilégié.e.s ?
- Si nous vendons ou achetons des vêtements : sont-ils issus d’une industrie polluante et néo esclavagiste, recyclés, et/ou issus d’une démarche humaine et environnementale valable ?
- Si nous consommons, vendons, préparons de la nourriture : dans quelle mesure nos produits favorisent-ils la santé, ou sont-ils issus de la torture animale et de l’agriculture tuant les sols (labour inadéquat et intrants chimiques nocifs) ?
Raisonnements induits selon le type de conscience
Nous nous basons sur des informations pour bâtir nos raisonnements. Les informations que nous choisissons de retenir dépendent d’un état de conscience.
Hypothèse : dans certains états de conscience (éventuellement provoqués par des angoisses, elles-mêmes provoquées par un manque de confiance),
notre attention va plus rapidement se porter sur les informations relatives au nombre de crimes, aux menaces,
et donc peut‑être allons-nous en déduire des arguments en faveur de la prison à tout va, d’un repli entre pairs avec des murailles autour.
Dans un état de conscience de connexion à soi, à autrui, à la nature, et de confiance en notre capacité de guérison spirituelle et d’autonomie, nous allons porter plus d’attention à nos informations intuitives plutôt qu’au brouhaha, et plus rapidement raisonner en termes d’éducation à la résilience, de vie collective basée sur la communication et la confiance, de permaculture…
Selon notre état de conscience, nous nourrirons nos raisonnements avec des informations différentes. Cela nous conduira à des conclusions différentes, même en ayant toujours raisonné logiquement.
Voici quelques questionnements entièrement hypothétiques, qui interrogent les motivations préconscientes :
°Si nous sommes fâchés avec notre famille, rêvons-nous plus facilement de révolution ?
°Si nous trouvons fade la nature (n’avons pas découvert de relation spirituelle), choisissons-nous l’industrialisation outrancière (rupture d’avec nos sources de vie, oubli du Soi dans des mécanismes impersonnels) ?
(L’industrialisation outrancière étant historiquement portée aussi bien par des idéologies libérales que par certaines formes de communisme).
°Si nous avons peur de vivre en confiance, sommes-nous tentés par des propagandes « sécuritaires » de l’ancien ordre moral (qui érigent des barrières) ?
°Si nous sommes frustré.e.s, élisons-nous un dirigeant sanguinaire ?
°Si nous vivons dans le mental, sommes-nous tentés par un État providence perfectionniste mais irréalisable ?
Ces hypothèses (peu importe qu’elles se révèlent vraies ou fausses) veulent attirer l’attention sur le moment du combat électoral et législatif : il ne se joue pas vraiment au moment des élections, mais bien en amont, avec tout ce à quoi on a accepté de continuer à croire, ou de croire pour la première fois, qui n’était pas un message juste (qu’il vienne d’une propagande ou de la haine qu’on a laissé s’installer en notre « cœur », ou d’une fausse solution qu’on a adoptée).
Une question pour réfléchir à la qualité de notre vote ou de notre action (quel que soit le vœu de bien faire) :
Tente‑t‑on de créer une meilleure société, à partir d’une connaissance vivante, d’une aptitude à incarner nous-mêmes ce qu’est un être humain éveillé, ou à partir de ce qu’on a cru* ?
(*rôles ; croyances ; certitudes ; savoirs usuels mais obsolètes ; routine dans une « zone de confort » −souvent inconfortable− ; scientisme ; manière de comprendre des livres qui ont été plus ou moins préservés au cours des millénaires, compris, interprétés et traduits…)
Puisque les discours électoraux (et les votes) de dernière minute ne signifient à peu près rien,
une réflexion anticipée semble nécessaire.
- Accordons-nous plus d’importance à tenter de juger le bien et le mal, qu’à tenter de distinguer le vrai du faux ?
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