Le ressenti transgenre
Une personne qui ne se sent pas cisgenre a souvent les options énumérées au paragraphe suivant devant elle. La « bonne option » est celle qui rend heureux-euse la personne concernée (et non pas celle qui ferait plaisir aux parents, aux prêtres, aux voisins, aux idéaux de facs de socio sur le genre, etc.).
Mais lorsqu’on est en proie à une souffrance psychique, est-on prompt-e à trouver ce qui nous rendra heureux-euse, ou à sauter sur la solution que l’on nous propose -qu’elle soit bonne ou pas pour nous- ?
Indépendamment de la question de genre, a-t-on grandi dans une culture qui sait ce qu’est être heureux (ou qui confond cela avec posséder… une voiture ou un corps de rêve) ;
a-t-on commencé à philosopher et à comprendre notre propre existence avant de conclure « qui nous sommes » ?
A-t-on besoin d’une identité de genre ? Ou juste d’une identité humaine et d’un ressenti qui n’a pas nécessité à être étiqueté ?
Voici les options courantes se présentant à une personne transgenre :
1 Ne pas faire de transition (ni sociale, ni médicale a fortiori) : apprendre à accepter notre ressenti existentiel,
et s’intégrer dans les normes sociales comme elles sont, en cherchant à les faire évoluer (ou pas).
2 Faire une transition sociale : expliciter notre genre (il, elle, iel), s’habiller en conformité culturelle avec,
demander une mise à jour de notre prénom dans la liste d’appel en classe ou demander d’être correctement appelé au travail, en famille…
Cela se subdivise en :
Adopter une expression de genre conformiste. Par exemple :
femme maquillée…
homme protecteur…
pangenre avec jupe + barbe
se contenter d’une expression de genre vestimentaire et d’une transition sociale.
ou
rajouter une transition médicale (le contrôle ultime de l’expression de genre).
Cette transition médicale peut comporter divers volets, et les parcours sont multiples. Par exemple transition hormonale mais pas d’opération sur le sexe. Prise hormonale ET opération sur le sexe. Opérations autres diverses…
Ces transitions médicales ne sont pas anodines, et j’aborde plus loin les questions sanitaires, économiques et éthiques qu’elles soulèvent.
ou
sortir des représentations genrées culturelles, pour être soi-même (avec une intention de lutte contre les normes, ou sans intention de lutte, mais sans se soumettre aux normes de genre).
(Certaines personnes veulent recourir à la médecine non pas pour ressembler à un homme ou à une femme, mais pour ne pas leur ressembler. Là, je ne sais plus quoi dire. Mais je ressens de la tristesse).
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Pour info : on ne change pas de sexe. Une opération consiste à transformer celui existant.
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Se rajoutent parfois des complications juridiques -non abordées ici-.
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NB. Ne pas confondre l’identité de genre avec le travestissement :
se travestir signifie se déguiser (sans nécessairement se ressentir du genre dont on a pris les apparats sociétaux).
rappel des sous-parties
Distinguons faits et interprétations
Réponse aux questions fréquentes légèrement hostiles
La haine fait-elle sens / la diversité naturelle
Le ressenti transgenre (vous êtes ici)
l’enjeu de la médicalisation des corps
la quête mystique en étant LGBT