M à j : nov 2024 a
Définitions
NB. Il n’est pas porteur de paix de se servir de ces définitions pour opposer les une.e.s aux autres. Ces définitions sont utiles pour nommer, pour se reconnaitre le cas échéant, mais pas pour nous diviser.
« identité » –> « appellation »
Le mot identité fait référence à ce qui est identique, permanent, exact, commun à un ensemble, identifiable… selon diverses définitions.
Cela est problématique, car l’identité de genre (que je vais définir plus loin) n’est pas quelque chose de nécessairement exact, commun à un ensemble, ni permanent. C’est plutôt quelque chose de subjectif et culturel à la fois.
L’identité culturelle n’est pas non plus nécessairement permanente, exacte, commune à tout un même territoire.
Je vais donc remplacer le mot « identité de genre » par « ressenti de genre », et « identité culturelle » par « repères culturels » dans cette page.
Qu’est-ce que le signe LGBT, ou LGBTQIA+
Définitions orientation amoureuse et sexuelle
L (lesbiennes) G (gay) B (bi) A (aromantique, asexuel) (cliquer)
gay : homme attiré par les hommes (en règle générale). En langue anglo-saxonne, terme qui inclut aussi les lesbiennes.
Lesbienne : femme attirée par les femmes (en règle générale).
NB. gay et lesbienne sont une sous-partie du concept d’homosexuel.le.
Hétérosexuel.le : personne attirée par les personnes du sexe opposé, en règle générale. C’est l’attirance femme <-> homme.
Bisexuel.le & pansexuel.le : personne dont l’attirance n’est pas régie par le sexe de l’autre : en règle générale, attirance indifférente pour femmes, hommes, non binaires… (de multiples définitions existent, parfois opposent bi et pan, j’ai choisi ici ce qui rassemble).
Asexuel.le : non attiré.e par les relations sexuelles.
Aromantique : non attiré.e par une relation amoureuse romantique
Définitions du ressenti de genre (officiellement appelé identité de genre) T (transgenre) (cliquer)
Identité de genre : ressenti intime autour de l’identité + ou – masculine, féminine (ne se voit pas nécessairement à l’extérieur).
C’est une construction sociale, au moins en partie.
cisgenre : qui ne se sent pas transgenre. Deux cas de figure : personne avec un pénis se sentant de genre masculin (homme), et personne avec une vulve se sentant du genre féminin (femme).
Transgenre : qui ne se sent pas du genre par lequel on a commencé à l’appeler depuis que l’entourage, informé du sexe biologique, a commencé à le genrer (dire il ou elle). Par exemple, une personne avec un pénis qui ne se sent pas homme : qui peut se sentir femme, ou qui peut se sentir quelque part entre homme et femme, ou ni l’un ni l’autre. Dans ces derniers cas, on parle de :
non-binaire : se sent hors des cases hommes et femme
pangenre : se ressent homme, femme, non binaire.
agenre : ne se place pas dans ce continuum genré.
Ce ressenti peut varier (genre « fluide » / genderfluid).
Synonyme de transgenre : transidentitaire (dans un contexte LGBT).
NB transexuel.le est un mot inusité de nos jours (car focalisant sur certains aspects biologiques et psychiques restreints, tandis que la notion transgenre est vaste et inclusive).
NB. L’avantage de distinguer cisgenre / transgenre est de dépasser la sordide vielle idée reçue « normal / trans ».
Mais c’est une étape encore très insatisfaisante au regard des besoins de paix et de fraternité, car ça divise encore l’humanité en deux groupes.
Comme expliqué à plusieurs autres endroits, l’humanité est une, avec un continuum de diversités. Même ici, il n’y a pas de frontière fixe entre les divers ressentis ;
autant l’autodéfinition cisgenre que l’autodéfinition transgenre sont des constructions sociales et n’ont rien d’indubitablement naturelles. Même deux personnes cisgenre qui se sentent « homme » n’ont peut-être quasiment aucun ressenti intime réellement similaire : qui peut savoir ce que ressent réellement l’autre ?!
Expression de genre : comment le genre se montre, relativement à la culture (la norme) d’un endroit et d’une époque donnés.
C’est souvent sur l’expression de genre que se basent les agressions et moqueries sur la voie publique :
en fonction d’une apparence qui ne plait pas à certaines personnes prêtes à invectiver (par exemple à l’encontre d’un homme efféminé, d’une femme masculine, d’une personne androgyne…).
Définition I intersexe (cliquer)
Personne dont les caractéristiques biologiques naturellement acquises à la naissance contiennent à la fois des critères habituellement considérées caractéristiques hommes et caractéristiques femmes. Exemple, personne naturellement dotée d’un pénis mais ayant des gênes de nature à développer une croissance de poitrine (dite féminine) à la puberté.
NB. Regroupe des situations variées. Selon la manière de comptabiliser cela (donc selon des normes en vigueur) les comptages les plus courants semblent être entre 0,5 et 3% de la population (donnée chiffrée non certifiée).
Définition Q queer (cliquer)
Queer : terme idéologique dont les définitions varient. Globalement signifiant une solidarité avec les minorités discriminées, principalement dans la sphère de la vie affective et sexuelle.
A l’origine c’était une insulte envers les personnes LGBT, mais cette insulte a été réappropriée par des personnes LGBT, pour faire cesser la portée insultante du mot.
+
Outre le sens de chaque lettre (défini ci-dessus), le sigle LGBTQIA+ représente une union de différentes sensibilités et opinions, reliées par un besoin de s’affirmer de manière unie, face à un contexte culturel injonctif (obligeant les humains à adopter des codes culturels réduits à seulement deux groupes : celui des femmes et celui des hommes).
Le + est présent pour n’oublier aucune minorité discriminée (parmi des orientations, identités et pratiques légales, entre personnes consentantes et en âge de donner leur consentement).
NB. Les mots sont relatifs à une époque, et sont simplificateurs.
Par exemple, une personne menant une vie hétérosexuelle, considérée « hétéro » par son entourage, peut ne jamais avoir ressenti d’attirance pour quelqu’un du même sexe, tandis qu’une autre personne perçue comme « hétéro » a peut-être eu, ou a encore, des attirances plus ou moins prononcées pour des personnes du même sexe qu’elle.
Si une personne est hétéro, me direz-vous, elle n’a pas d’attirance pour le même sexe qu’elle !
Oui, bien sûr.
Ce que je veux signifier ici, c’est que la société traditionnelle met tellement de pression sur les épaules des personnes, que si elles ne se sentent pas 100% hétéros, et si elles ne se mettent pas pour autant en couple homosexuel, alors elles vont souvent ne rien dire, et l’entourage va penser qu’elles sont 100% hétéro. Pourquoi ?
Parce que dans une société traditionnellement homophobe, on n’apprend pas à connaître son prochain… on attend de lui qu’il soit dans le moule (hétéro, cisgenre, et conformiste).
Il n’y a pas que des gens soit 100% hétéros, soit 100% LGB. La diversité naturelle est plus subtile, plus variée, que les cases dans lesquelles nos cultures tentent de nous enfermer.
Dans le contexte d’une société hyper normée (dans laquelle on ne permet pas à chacun.e d’être qui il/iel/elle a envie), toutes les personnes hors normes sont inquiétées ; c’est notamment cela que nous sommes nombreux à vouloir faire évoluer.
Pourquoi recourir à tous ces mots LGBT+++ pour se définir ? (cliquer pour développer)
Certaines personnes ont besoin d’un mot pour se définir (hétéro, homo, pangenre…), ou pour se rassurer (d’être conforme à une norme, fut-elle minoritaire), d’autres n’en ont pas besoin.
Avant d’en arriver à la capacité de dire « je suis » (sans aucun qualificatif pour terminer cette affirmation), il est parfois rassurant de se reconnaitre dans une catégorie prédéfinie.
Les mots identitaires ont sauvé des vies (de personnes qui se croyaient désespérément seules au monde, jusqu’à ce que ce qu’ils, elles, ou iels ressentent soit nommé).
Si vous êtes un homme et que l’on vous appelle madame (ou l’inverse), appréciez-vous cela ?
…
C’est pareil pour toute personne qui n’est pas appelée comme elle se sent.
Cela fait donc sens que de permettre un vocabulaire qui n’invisibilise pas les uns ni les autres.