Texte de l’épisode 6 (video en cours de réalisation).
Thèmes : luttes sociales, argent, et plus encore
Quelque part dans le futur, « avant » les épisodes précédents / Épisode 6 (« E0 – épisode pilote »)
Comme promis les enfants, nous voici dans la cité « Joyeux Samsara ».
Nous commençons la visite par la fameuse rue de l’abondance.
D’ici peu vous serez en âge d’y aller sans adultes.
Ici on met à disposition tout ce qui juste pour nous de donner,
on prend tout ce qui est juste pour nous d’emporter.
Hey, voici des amis de longue date !
Nous nous sommes déjà reliés dans plusieurs vies antérieures. Ces dernières années,
nous avons fait plusieurs équipes de voyage temporel.
Les amis, bonjour, je songe à me rendre dans la décennie des années 2020.
Est-ce que l’un de vous s’est senti appelé à être mon ange gardien à cette époque,
ou l’observateur du voyage ?
Non désolé, je n’ai ressenti aucun appel intérieur cette fois-ci.
Tu trouveras probablement tes compagnons de voyage quand ta détermination sera plus forte.
Peut-être as-tu des angoisses ? 2025 c’est pas de la tarte, selon où tu vas sur le globe.
Il y a encore des zones de guerre et un génocide à cette époque.
Je me souviens, lors du précédent voyage, tu étais mon ange gardien.
Rhoooo lala, sans ta présence intuitive, seul dans le passé, ça aurait été encore plus rude.
C’est qu’on est pas des touristes hahahaha.
Les enfants je vous laisse avec une amie pour la suite de la visite, car j’ai rétrospective.
Avec moi les enfants, pour découvrir l’île aux soins
Arrivée à la caverne scolaire
Bonjour, bienvenue dans cette rétrospective sur les systèmes monétaires anciens.
Hier on a vu l’époque des pièces de métal à l’effigie de guerriers.
Aujourd’hui j’ai prévu l’argent dématérialisé du 20eme et 21eme siècle.
Quand on parle d’argent, on parle bien de l’outil qui a permis à nos ancêtres d’évoluer,
en facilitant leurs échanges, en permettant à tout-un-chacun d’épargner
et de pouvoir investir, ou dépenser, comme bon leur semblait ?
Oui certains l’ont vécu comme cela. Toutefois, l’argent n’a pas créé les échanges.
Les humains sont interdépendants et se font toujours appel les uns aux autres.
Ce que l’argent a facilité, c’est la commercialisation de ces échanges.
Pour accéder à tout ce que la Terre peut offrir, les ancêtres avaient le choix entre le nomadisme, ou la création de l’import / export.
L’argent a aussi servi à cumuler des capitaux, donc à créer de grandes industries.
(Et ceux qui concentraient les capitaux obtenaient de grands pouvoirs).
Mais surtout, l’argent a été mis entre toutes les mains.
En ne donnant que des miettes à certains, ceux là ont du travailler très dur pour survivre, et au profit des mieux nantis, c’est-à-dire ceux qui avaient beaucoup d’argent.
Mais malgré les injustices, en donnant un pouvoir monétaire à tout le monde, même infime, l’argent est devenu la substance virtuelle la plus addictive au monde.
Imagine une société où les informations auxquelles tu as eu accès brouillent ta lucidité et que tu ne sais pas comment t’épanouir intérieurement.
Alors pour te sentir exister, tu te rabattrais probablement sur tes identités sociales,
Par exemple tu croirais être ton métier, ton couple, ton niveau sportif, et surtout à l’époque, ton pouvoir économique.
Il était donc difficile de sortir de l’argent à la fois à cause des lois qui le rendaient obligatoire, et à cause de l’effet addictif.
L’humanité a-t-elle été longtemps sous l’emprise de cette drogue ?
Oui, durant des siècles et des siècles, jusqu’à la découverte de la spirale de la cohérence, en 2050.
Ensuite, ils ont abandonné toute comptabilisation et toute monnaie.
Alors l’argent a distrait tout le monde de l’essence de la vie ?
Disons qu’avec l’argent, certaines lois, et des armes, ils créèrent de puissantes séparations, et rompirent presque complètement avec l’amour universel.
Mais il y a toujours eu des humains pacifiques et généreux.
Et il y a eu de beaux parcours un peu partout, tout le temps. Par exemple :
des personnes ont pratiqué le prix libre et conscient, des personnes ont utilisé l’argent pour faire fonctionner des entreprises ou des associations remarquables…
La rue de l’abondance, que tu as fait visiter aux enfants ce matin, existe en réaction à ces époques, comme une commémoration inversée. Mais on s’entraide suffisamment dans et hors nos groupes de vie pour ne pas avoir réellement besoin de cette rue.
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Nous arrivons bientôt au centre de soin
Ici on vient dans l’une de ces situations :
Soit on vient lever un barrage énergétique pour nous-mêmes.
Soit notre connexion à l’énergie vitale est si intense que l’on veut aider les autres autour, ou répondre à une prière reçue depuis une autre époque, un autre lieu, ou une autre dimension.
Enfin, comme nous aujourd’hui, on vient en témoin. On va juste ressentir le flux collectif sans interférer avec. On vient découvrir des aspects de nous-mêmes que le chemin des autres va nous inspirer. Allons nous asseoir en silence à une distance raisonnable
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Leurs sociétés étaient elles folie ou sagesse ?
Elles ont surtout posé un cadre qui a été utile à beaucoup de monde.
Leurs lois dépendaient des vainqueurs d’une bataille électorale, militaire, médiatique, ou du bouche à oreille.
Mais leurs lois de tous bords, y compris celles d’apparence généreuse, avaient tendance à figer des choses plus longtemps que nécessaire :
Par exemple, en ayant légalisé la course au toujours plus, ils avaient gravé dans le marbre la compétition permanente.
Les lois organisant un impôt d’un côté, et des allocations de l’autre côté, n’étaient généreuses qu’à court terme.
Elles ne changeaient rien au problème, à savoir que l’avidité ne peut pas générer une société durable et harmonieuse.
Sur le long terme, le fait de survivre grâce à une allocation ne faisait que rendre encore plus de gens dépendants d’un système qui avait contribué à les rabaisser.
Je comprends mieux pourquoi quand on est enfant, on nous enseigne autant à ressentir notre sentiment de justesse intérieure. C’est pour continuer à vivre sans chefs et sans technocratie.
La compétition n’est qu’une des étapes de l’ego en évolution. Chez nos adolescents, elle existe durant quelques mois, comme vous avez pu le constater. Elle ne dure pas.
Oui c’est rigolo ce moment
où on se met à comparer nos muscles de manière un peu agressive,
où l’on est jaloux de n’importe quoi.
Assez vite, on canalise cette nouvelle énergie et on rentre dans un cercle de jeux d’adultes,
on joue intensément, on construit de magnifiques ouvrages collectifs,
on impulse nos voyages initiatiques….
Est-ce vrai qu’ils comptaient tout au centime près ?
Oui, il y avait même des métiers de comptables pour cela.
Là encore, le besoin de compter n’était qu’une étape dans l’apprentissage de la fraternité. Sur le long terme, seule la générosité nous unit.
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les enfants voici l’un des bassins du bien-être.
L’eau y est toujours à température agréable puisque nos corps sont en parfaite santé.
Selon l’heure et le jour, ce lieu sert à différentes activités.
De loin en loin, quand il y a un accouchement, il est l’un des foyers de bienvenue en ce monde.
Les autres journées, il est un simple lieu de promenade. Et les soirs, il est réservé à des jeux entre adultes.
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Aujourd’hui, grâce à notre conscience,
nous n’avons plus besoin d’argent ni de Droit du commerce,
car nous agissons avec justesse,
à partir d’un troisième œil, d’un cœur, et d’un hara en pleine santé.
Mais autrefois, il fallait bien que l’humanité se développe avec les moyens du bord.
Il fallait bien qu’ils vendent et achètent pour survivre.
Il fallait bien qu’ils aient un cadre législatif pour ne pas s’entre-tuer à tout bout de champ. Non ?
Certains avaient compris que la finance internationale était entachée de sang et de métaux lourds,
alors ils ont créé des monnaies locales.
Ces initiatives leur ont permis de communiquer sur ces sujets,
elles ont été le support d’une réappropriation de l’économie.
Ils ont commencé à sortir de ce qu’ils nommaient « le système »,
c’est-à-dire leur imbroglio politique, culturel, médiatique, guerrier, industriel,
et tout ce qui allait avec.
Oui, je te rejoins. Il y a ce que les inventions à caractère autoritaire ont permis de construire -comme tu le soulignes-.
Par inventions autoritaires, je veux parler, selon les époques, des inventions juridiques républicaines, des sagas royales, des présomptions au sujet de Dieu, des contes pour enfant, de l’instauration de l’argent et des comptes bancaires… tout cela, dans le sens que toutes ces idées fabriquées de toute pièce fondaient une culture qui s’imposait plus ou moins intensément à tous.
Donc les inventions humaines collectives ont aidé, à moment donné, oui.
Et il y a ce que les inventions humaines collectives ont abîmé, en fournissant un scénario dans lequel ils croyaient que la planète et les gens étaient des ressources exploitables.
C’est assez incroyable d’avoir réussi à dominer autant de gens avec des textes et des nombres.
On en paie encore aujourd’hui les pots cassés. Je veux parler des restes de pollution dans l’air, l’eau, les sols, mais aussi notre mémoire collective violente et traumatique, et même des gênes abîmés dans notre ADN. Heureusement, tout est en voie de régénération.
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Madame, si on en a marre que tout aille bien et qu’on veut avoir peur, où est-ce qu’on va ?
Où est-ce que l’on peut vraiment affronter nos parts d’ombre ?
C’est plus ou moins facile.
Ce qui est facile est d’aller au musée de la télévision et regarder un journal télévisé ou un film d’autrefois.
Un peu plus difficile est d’aller sur le ring.
Encore plus difficile est d’aller dans un simulateur de réalité virtuelle d’autrefois. On y trouve des choses telles que poursuivi par un dinosaure, sur un champ de bataille en 1915, aux prises avec un service administratif, un séjour en hôpital, en séjour en prison…
et beaucoup plus intéressant, on effectue un vrai saut temporel vers le passé.
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On ne s’explique pas très bien pourquoi l’humanité a perdu sa fraternité aussi longtemps.
Certains psycho-historiens font l’hypothèse que l’attrait des gens pour les conquêtes, et les accumulations en tous genres, était un effet miroir :
leurs politiques économiques auraient été le reflet de leur mental.
Leur mental, la partie mécaniste de l’esprit, tentait de dominer leur conscience,
pour se rassurer face à ce qu’il ne savait pas gérer :
les émotions induites par le corps,
les perceptions extra-sensorielles inhabituelles,
les angoisses et les traumas pas encore guéris,
les injonctions paradoxales de l’éducation, c’est-a-dire les demandes contraires formulées a l’enfant.
Il reste de nombreux voyages temporels à mener pour mieux comprendre l’humanité d’autrefois.
Je suis en pleine hésitation à me rendre à ces époques.
S’il te plaît, j’aimerais entendre ton analyse à propos de ce qui donne de l’espoir à ces époques.
Je pense aux combats pour la justice sociale, pour la paix, pour préserver la nature.
Et qu’est-ce que ce qu’ils appelaient la lutte les classes ?
Je veux savoir si c’est une idée qui pourra m’aider si je fais le voyage temporel.
D’accord, mais allons marcher en plein air. Je veux te présenter des habitants auxquels on pense peu souvent.
Bonjour les penseurs en rond.
Je lance demain un atelier de redéploiement du corps, pour toutes celles et ceux qui ont perdu la fluidité, est-ce que ça vous dirait de venir ? Ça n’aura rien à voir avec le cours de yoga, ce sera facile pour tout le monde. Et ce sera et joyeux et bienveillant comme d’hab.
Bon-jour. Oui mais je peux pas me dé-pla-cer.
Pa-reil pour moi.
Alors rendez-vous demain ici, même position du soleil.
Me les as-tu présentés pour m’avertir des dangers de réfléchir
au point d’en ignorer les besoins d’agir ?
Hahaha.
Au moins ils sont la, contrairement à ceux qui agissent ni après réflexion, ni après intuition.
J’ai besoin de méditer. Je répondrai à tes questions après ; si ces questions sont toujours d’actualité.
Salut, reparlons de leurs engagements divers.
L’idée de la lutte des classes était l’idée qu’il y avait essentiellement deux motivations contradictoires parmi les humains.
A savoir, que les uns cherchaient une toute puissance au détriment de tous les autres.
Ça suggérait au peuple qu’il était vain d’espérer être sauvé par un quelconque organe de pouvoir, car les intérêts du peuple et des puissants étaient opposés.
Mais les différences de traitement que des ancêtres s’infligeaient ne provenaient pas que de leur niveau de capital.
Tant que leur conscience d’eux-mêmes se confondait avec leur corps, leur territoire, leurs objets, leurs habitudes, leurs croyances, et parfois même, avec les enfants issus de leurs gênes… ils étaient dans le matérialisme.
beaucoup oubliaient toute l’énergie et la subtilité qui font aussi la vie.
Leurs hiérarchies ont donc été créés à partir d’un imaginaire étroit de ce qu’est la vie. Et ceux qui voulaient sortir de ce qu’ils nommaient « le système » ont fait de même, c’est-à-dire imaginer une libération à partir de leur compréhension limitée de ce qu’est l’incarnation.
Leurs plus populaires leaders rêvaient d’un mythe.
Ce mythe, c’était de libérer le peuple du joug d’une poignée de mauvais dirigeants, sans jamais interroger ce qu’était vraiment le peuple, passant à côté des origines antédiluviennes du mot. Depuis, nous nous sommes intéressé à comprendre pourquoi nous étions apparu sur terre, et pour accomplir quoi.
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Les enfants, voici l’un des chantiers en cours. Quel que soit le chantier, on y vient tout à la fois pour le plaisir d’utiliser le corps, d’être créatif, de construire de nouveaux lieux.
Il y a deux règles à respecter : les consignes de sécurité et le réemploi des matériaux anciens, ou l’utilisation de végétaux consentants. On est plus des excavateurs comme jadis.
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Pourquoi ne s’organisaient-ils pas avec les principes de la géométrie organique ?
Parce qu’ils ne les connaissaient pas, excepté quelques visionnaires qui ont fondé des communautés en marge du système dominant.
On a besoin de ressentis assez complets, pour entrevoir la cohérence de la vie, a fortiori pour organiser une société où il fasse bon vivre.
Dans un registre un peu plus philosophique, certains comprenaient la relation toxique entre les idées reçues, l’insatisfaction, la surconsommation, et les conflits. Autrement dit, comment les récits et règles collectives amenaient à s’autodétruire.
Pour sortir de ce carré dramatique, ils cultivaient l’intuition, la justesse intemporelle, l’expression guérisseuse, l’agape en tous lieux, le toucher consenti, et la coopération.
Autrement dit, ils se reconnectaient à la vie dans ce qu’elle a de plus subtil, harmonieux, et vrai.
Ils apprenaient à coexister avec respect, donc avec un ego revenu à sa place.
Ils bâtissaient les bases de la philosophie que l’on pratique aujourd’hui.
Ils prenaient leur chemin de vie à bras le corps sans jamais accuser à tort,
sans rabaisser aucun humain ni mépriser aucune vie.
Au sein même de leurs système hiérarchique, certains se démenaient pour le faire évoluer.
Je pense à la loi de la fin de la justice punitive au profit de la justice restaurative. C’est
à dire la fin de se croire autorise a faire du mal sous prétexte de justice, et la volonté de créer une société qui se parle et qui résout ses problèmes.
Je pense à ces conseils municipaux qui ont gelé des projets immobiliers
pour tendre vers la suffisance alimentaire de tous les habitants d’une ville,
par une agriculture biologique et coopérative.
Je pense à cette ministre qui a introduit au collège de nombreuses heures de vie pratique en milieu naturel et semi sauvage. Ce programme a aidé beaucoup de gens à sortir de la dépendance industrielle, et à développer leur aptitude à vivre en harmonie avec les cycles naturels.
Il ne s’agissait pas d’apprendre un repli sur soi survivaliste et guerrier, mais bel et bien d’un accès pour tous à un réalignement joyeux et solidaire avec la vérité du corps humain.
Je pense à la généralisation des bibliothèques vivantes pour que chacun puisse aller à la rencontre de quelqu’un très différent de lui, et apprendre à le respecter.
Je te donne une séquence mémorielle à écouter plus tard, si tu veux, pour compléter.
Quelques questions fondamentales sous-tendaient un peu tous les rêves d’émancipation :
qu’est-ce que la vie, quel sont nos buts individuels et collectifs ?
Et les nouveaux projets politiques commencèrent par se demander :
Qu’est-ce qu’un pouvoir sain, qu’il soit entre les mains de 10 mille ou de 10 milliard d’humains ?
Merci pour ces échanges.
Maintenant, je vais dormir.
J’ai envie d’une source inspiration alternative : je m’en vais dans le parc naturel.
Tu veux dire le parc réservé exclusivement aux animaux ?
En quel animal vas tu te changer ce soir ?
En marmotte. A demain
Yeeeaaaahhhhh ha
Vol au dessus des nuages
apparition d’une soucoupe volante effrayante
Oh quel est donc ce vaisseau spatial, … un modèle que je ne connaissais pas !
(aspiration du personnage dans la soucoupe)
Oh mais ils me capturent ! Ahhhhhhhhhhhhhhhh
Existe-il encore une civilisation guerrière dont j’ignorais l’existence ?
Malvenue à bord hahaha.
Salut à toi.
Pourquoi m’as-tu aspiré plutôt que de gentiment m’inviter à bord ?
Parce que tu es une menace si tu peux me voir. Personne ne devrait être en mesure de me détecter. Pourquoi toi tu as pu ? Serais-tu capable de percevoir ce qui se cache sous les apparences ?
Et toi, serais-tu une personne frustrée ?
Grrr oui je le suis ! Jadis j’étais le maître absolu de l’humanité. Durant des siècles, j’ai façonné vos esprits, retournant vos rêves de conquêtes et d’enrichissement à mon avantage.
Et comment as-tu pu façonner l’esprit de mes ancêtres ?
Facile, j’ai déformé les messages qu’avaient laissé ceux que tes ancêtres nommaient des prophètes, et je contrôlais les institutions en tous genres.
Je vous incitais à vous reproduire pour mieux m’amuser à vous voir vous autodétruire dans des guerres. Ces guerres avaient lieu pour des prétextes que je fabriquais, et que vos dirigeants, médias et réseaux sociaux, répétaient.
Je disposais de toutes les richesses imaginables parce que vous acceptiez le capitalisme marchand, et vous rendiez mutuellement esclaves. Je supervisais toutes les devises, et en tirais des bénéfices massifs.
Aujourd’hui plus rien. Vous avez bénéficié de cette conscience qui vous ouvre les vrais yeux, vous ne convoitez plus, ne vous faites plus la guerre, êtes heureux sans violence addictive, et donc n’êtes plus mes serviteurs. Mais je croyais au moins pouvoir vous observer en toute invisibilité.
Tu as accumulé beaucoup d’argent : tu as eu ce que tu voulais, non ?
Non, ça ne sert à rien d’avoir de l’argent, s’il n’y a pas de pauvres prêts à travailler pour en gagner.
Tu es un vestige du passé. Pour quelle raison crois-tu que nos regards se sont croisés, malgré tes camouflages ?
Peut-être pour que tu assistes à la destruction de ta planète ? Je déteste votre paix, et j’ai accumulé assez d’armes, du temps où vous en fabriquiez, pour tous vous éliminer.
Tu aimes dominer ; que gagnerais-tu dans un tel acte ?
Un peu d’amusement.
Je préférerais réussir à réintroduire dans vos vies des idées absurdes, et l’argent, pour vous asservir à nouveau. Mais vous semblez définitivement guéris.
Je me console avec des voyages dans le temps.
J’aime retourner au début du 21ème siècle, à l’apogée du capitalisme et de ma richesse. Retournons-y.
Regarde, vous étiez si divisés, et à tant de niveaux, que vous enfantiez avant même que de songer à vous assurer que tous les enfants précédemment nés recevaient l’amour et la protection dont ils avaient besoin.
Vous n’aviez aucun respect pour les équilibres démographiques, environnementaux, spirituels… C’est pour ça que je pouvais vous manipuler sans inquiéter les hautes sphères :
à partir du moment où vous sabotiez vous-mêmes vos existences, les lois universelles ne m’empêchaient pas de vous saboter à mon tour.
J’ai appris ou déjà vu dans des voyages, que certains humains te résistaient : ils méditaient, ils étaient joyeux sans rien consommer, ils étaient sincères, aimants, courageux.
Ils se mobilisaient contre les guerres, contre les grands projets inutiles en protégeant des zones naturelles. Ils étaient solidaires via des associations de proximité, des syndicats et des programmes politiques altruistes.
Ils créaient des jardins zen pour s’apaiser quotidiennement et partageaient leurs objets dans des habitats groupés.
Après un détour par une agriculture et une médecine nocive, de plus en plus revenaient à de l’agriculture et des soins sensibles, et à de la permaculture. Ils se sont mis à protéger le bien être animal et humain.
Ils apprenaient à coopérer sans l’intronisation de chefs, ils s’entraidaient, partageaient leurs savoirs et leurs amitiés.
Ils ont créé des monnaies locales.
Hahahahah les monnaies locales, elles ne m’ont jamais menacé !
Pourquoi donc ? En délaissant tes monnaies truquées, ils empêchaient la capitalisation internationale, celle là même qui te permettait de vivre dans le luxe dans n’importe quel pays soumis à tes règles ! En échangeant dans un réseau de confiance, ils délaissaient le marché international. Ce marché international, il focalisait l’attention sur le prix en occultant toutes les conditions éthiques et environnementales de la fabrication.
De un, leurs monnaies locales étaient incompatibles avec leurs besoins de sécurité militaire, de réseaux de transports et de réseaux informatiques efficaces. Ces derniers n’étaient possibles que par les devises internationales.
De deux, toutes les monnaies, locales y compris, les obligeaient à compter. La valeur imaginaire de chaque acte donné et chaque acte reçu occupait leur cerveaux. Cela aboutissait invariablement à des niveaux de vie différents entre eux, en fonction de leurs capacités productives et, ou, de séduction (ou de marketing si tu préfères).
J’ai contribué à ce que les ingénieurs de l’industrie et de l’armement gagnent plus, pour servir mes intérêts. Mais la question n’est pas ce que j’ai fait. Elle est plutôt : pourquoi tes ancêtres ont collectivement admis tant d’injustices, de manque d’équité entre eux ?
C’est ce que j’aimerais découvrir.
Toutes les monnaies, y compris locales, étaient un outil favorisant une domination réciproque de type : « tu as ceci que je veux, j’ai ceci que tu veux ; et je veux obtenir beaucoup en te donnant peu ». A cette époque, quand il disaient « je veux ceci », il ne s’agissait pas de la volonté unifiée qui t’anime, mais celle d’un ego fractionné et contradictoire.
Mais c’est quand même beau si mes ancêtres pouvaient combler mutuellement leurs besoins, c’est bien ce que nous faisons encore à mon époque.
Pas tout à fait.
Toi, à ton époque, tu ne cherches jamais à écouler un produit ou un service pour survivre ou pour dominer, tu ne donnes aucune valeur marchande à ta générosité. Tu donnes et reçois sans compter, et sans abus dans aucun sens.
Tes ancêtres, eux, cherchaient toujours à tirer le meilleur parti de ce qu’ils avaient, comme moi.
C’est parce qu’on avait des points communs que j’ai pu les dominer. Nous jouions au même jeu, mais j’avais 1000 coups d’avance.
A ton époque, il y a une géométrie sacrée dans les échanges. A leur époque, ils ne savaient même pas ce que c’est.
Les différences économiques suscitaient des jalousies, donc des énergies de guerre.
Et les énergies de guerre, c’était mon fond de commerce !
Chaque fois qu’ils haïssaient un étranger, un homosexuel, une marginale, une religion, un pauvre, une riche, qui que ce soit… ils me nourrissaient.
De trois, si leurs alternatives commençaient à devenir populaires, je faisais un reset en plaçant au pouvoir un dictateur, ou en créant un conflit qui dégrade le climat social. C’était facile, car ils prenaient des décisions sur le court terme, sans jamais évaluer leurs choix sur le long terme.
Mais ils furent sauvés par la grande Étincelle.
Non ! Ça c’est ce que tu crois. S’il y a encore quelque chose de commun entre l’ère ancienne et ton époque, c’est que vos livres d’Histoire sont incomplets. Il leur manque même l’essentiel : les causes invisibles de chaque événement.
Mais alors, si l’étincelle n’explique pas tout, comment l’humanité s’est-elle libérée de ton emprise ?
Ce n’est pas moi qui vais te le dire. Tu n’as qu’à le découvrir par toi même.
Gideon, éjecte le !
Chute / Réveil
quel drôle de rêve ! Je n’aime pas du tout cette idée de complot contre nos ancêtres.
Méditation puis retour à l’école
Bonjour, le rêve de cette nuit m’a amené en 2025, je ressens cela comme une confirmation
que je dois m’y rendre, y transcender des parts d’ombres en moi.
Tu sais que tu ne pourras pas emporter des objets ou photos de notre époque, donc tu ne pourras pas leur prouver matériellement quoi que ce soit que tu voudrais leur révéler.
Tant que tu n’auras pas rematérialisé ton corps, tu pourras communiquer avec les ancêtres seulement via leurs rêves ou par des vidéos que tu pourras poster sur ce qu’ils appelaient Internet.
Oui, je suis prêt, le plus dur va être l’au revoir à mes amis, à toi, et au bon air.
Dès l’apparition de ton corps, tu risques d’être obligé de manger des éléments solides.
Attention à la pollution des champs d’ « agriculture conventionnelle, ou raisonnée ». A l’époque, certains humains tuaient préventivement toute vie avec des pesticides toxiques. Pas tous, tu trouveras aussi une agriculture saine.
Attention aussi aux routes, villes, usines, centrales électriques, engins militaires, robots, écrans, pylônes et j’en oublie… qui peuvent plus ou moins nuire à ta santé ou à ton existence.
Je te recommande d’aller vers les espaces naturels préservés. Que dirais tu de l’Amazonie, de l’Australie…
Je vais commencer par les Pyrénées, en hiver. J’adore la luge.
Je vais réaliser une série avec des paysages de montagnes ; je leur raconterai notre époque,
je l’appellerai « je viens du futur ».
Oh, tu ne veux pas seulement rencontrer notre passé… tu envisages de le modifier. Pourquoi ?
Je suis serein. Je ne veux pas me la jouer héros. Je ne veux rien changer à leur processus d’éveil
qui implique qu’ils constatent par eux-mêmes dans quoi ils sont.
Je sais aussi qu’il serait absurde de devenir leur héros :
Certains m’adoreraient, écriraient des livres à mon sujet, puis ces livres seraient truqués par une élite ; et même sans cela, ils reculeraient dans leur quête d’émancipation des chefs en tous genre.
Cependant, la nuit dernière, j’ai rencontré en rêve un anti héros de leur époque,
un dominateur absolu, un extra terrestre imaginaire.
J’ai compris qu’il symbolisait des énergies sombres encore à l’œuvre en moi.
Dans ce rêve, j’ai ressenti une telle fermeture, un estomac si noué,
que je souhaite apporter aux ancêtres un imaginaire d’ouverture.
Je veux mieux comprendre notre passé et notre inconscient collectif.
Peut-être même j’aurai envie de rester longtemps vivre avec eux au quotidien,
participer aux étapes de leur libération collective, au lieu de l’écouter dans tes récits.
J’aimerais être un des témoins de ton voyage, ça me ferait réviser les connaissances de cette période, et qui sait, ressentir des parts d’ombres ignorées en moi. Qu’en dis tu ?
Et moi j’ai rêvé que je t’accompagnais en tant qu’ange gardien, que tu as vraiment quelque chose à aller chercher et à offrir à cette époque.
Merci les amis, ma réponse est un grand oui. Préparons la fête d’au-revoir avec tous les autres.
Oh mais… je me sens observé…. Serais-tu un ancêtre toi derrière ton écran ?
Fin du 6ème épisode. A suivre.
Droits réservés mais reproduction et diffusion intégrales gratuites autorisées.
Écoutons cette fameuse séquence mémorielle.
certains s’engageaient pour l’accès à une contraception naturelle,
certains s’engageaient pour abandonner les technologies dévastatrices, proposer des outils pour vivre heureux en arrêtant de tout bousiller.
certains s’engageaient pour un journalisme indépendant des institutions comme des actionnaires.
certains s’engageaient pour des câlins gratuits, pour que l’affection existe en dehors de toute séduction, ou emprise possessive ou commerce.
certains s’engageaient pour le droit d’être sans vêtements, en créant dans chaque territoire, des endroits publics ou être naturellement soi, dans un total respect de chacun et de l’environnement.
certains s’engageaient pour inspirer la méditation, plutôt que la distraction incessante.
certains s’engageaient pour l’acceptation des personnes hors normes, au lieu de banaliser les insultes diverses et les fascismes.
certains s’engageaient pour le combat en lutte des classes… Mais cela comportait le risque de se diviser et de confondre pauvreté et sainteté.
Ensuite sont donc apparu des mouvements de décroissance joyeuse : leur action consistait d’abord à trouver le bonheur dans la clarté intérieure et dans la fraternité ;
ensuite seulement il réduisaient leur course aux richesses matérielles, parce qu’ils n’en avaient plus l’appétit.
Sans s’opposer frontalement aux puissants, au moins ils ne croyaient plus aux récits collectifs toxiques, et ne les entretenaient donc plus.
Mais même ceux qui étaient sur tous les fronts à la fois n’avaient pas nécessairement compris les causes psychiques et superstitieuses des agissements qu’ils combattaient,
ni n’avaient conscience des influences constellaires, des inconscients communautaires,
des héritages invisibles, des effets miroir, etc
Les changements trop brutaux induisaient des retours en arrière. Mais les changements compris, acceptés, ont porté leurs fruits. Peu à peu, l’amour inconditionnel a grandi.
Avec lui est arrivée une meilleure vue d’ensemble de ce qu’est la vie.
J’ai entendu dire que les zapatistes du Chiapas avaient vécu une utopie intéressante, aux dates où tu envisages de te déplacer.
Mais je ne m’y suis pas encore rendu par moi-même pour pouvoir t’en parler.
lien vers la video complète
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lien vers la video version édulcorée (sans les réflexions les plus critiques sur la société)
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version entière moins bonne résolution, sur plateforme alternative : copier coller le lien manuellement : https://odysee.com/@Barth%C3%A9l%C3%A9my:f/je-viens-futur-E6-cri:1?r=EBEN7aejKhJDgkFfECdhpVjmUjWPwP9f