Les pensées « négatives »

m à j juillet 2024

Plan de la page :
Introduction à base de définitions revisitées (#mécontentement, #arrogance, esprit critique)
Action ou réaction ?
#Critiquer, c’est se contredire
Le #mécontentement -capsule vidéo ou équivalent texte-
Conclusion

Introduction à base de définitions revisitées

voici trois notions voisines :

Le mécontentement :
un jugement défavorable de la situation que l’on traverse (défavorable quant à nos attentes de vie -que ces attentes soient du plaisir et de la légèreté de vivre, des attentes morales pesantes, ou quoi que ce soit d’autre).

L’arrogance :
une condescendance avec agressivité implicite ou explicite à l’encontre d’autrui

L’esprit critique :
la capacité à remettre en question les apparences, les dogmes… donc implique soit une capacité de penser par soi-même, soit une attitude moutonnière vis à vis de pensées critiques formulées par autrui.

La société invite usuellement à considérer ces trois termes de la manière suivante :

Tantôt à bannir le mécontentement, pour être l’enfant, l’employé, le citoyen.ne, le mari ou la femme docile… sur fond de pensée positive dogmatique ou de jeu de soumission/domination.
Tantôt à exhorter au mécontentement, sur des quêtes stériles, qui nourrissent le déni des causes graves restant à penser, et maintiennent dans le défaitisme et la passivité (absence d’esprit créateur et d’initiatives autres que contestataires).

Au lieu d’isoler le propos tenu par une personne, tendance à juger la personne qui émet le propos. Pas de curiosité pour comprendre quel est le déclencheur ou la cause de cette communication insatisfaisante.

L’esprit critique est perçu comme de l’arrogance, notamment par toutes les personnes soumises à un conformisme et à un ego démesurés.

En dessous des précédents constats, il me semble déceler encore d’autres causes à ces attitudes :

Le mécontentement :
abandon de la foi en la vie (cf la partie suivante).

L’arrogance :
agressivité qui commence probablement par une prise de pouvoir abusive du mental, en nous-mêmes, pour soumettre le corps et les émotions à ses dictats. (à moins que les émotions dictent quelque chose à notre mental. à vous de ressentir et conclure pour vous-mêmes ?)
Donc un phénomène qui ne se limite pas aux personnes dont l’attitude relationnelle arrogante est visible au sein d’une société soumise, mais un phénomène qui touche chaque humain formaté par cette société déséquilibrée entre corps, mental, émotions, et spiritualité.

L’arrogance est aussi le fruit du chemin de l’illusion de liberté :
la société est arrogante dans sa démarche d’émancipation du divin, sa course à l’illusion de toute puissance matérialiste.
Son arrogance se double de censure : un citoyen lambda est supposé se taire.
Tout comme un enfant est supposé se traire lorsqu’il est élevé par des parents arrogants.
Un jour, cet enfant, ce citoyen, se rebelle, et il est alors perçu comme arrogant par les parents, ou par la société des citoyens soumis.
Il est peut-être juste en train de faire ses premiers pas vers la liberté. d’abord une illusion de liberté par la rébellion ; plus tard une plus grande maturité.

L’esprit critique :
la capacité à sortir du déni personnel ou des dénis culturels. C’est une capacité délicate qui peut très vite dévier en arrogance, en mécontentement. Mais c’est une capacité primordiale et saine si elle est associée à un lâcher prise, à une acceptation de la réalité sans crispations égotiques.

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Conclusion

Le mécontentement est l’alibi de l’archétype du pouvoir destructeur, qu’il soit incarné par une institution ou par une seule personne.
Exemple de raisonnement (pré)conscient « je n’aime pas ces humains, ou cette planète donc… j’empoisonne via les pesticides, je construis vends et/ou utilise des armes, je mange du sucre, fume, m’alcoolise et ne fais plus d’activité physique… ».
Le pouvoir destructeur annihile.
Y survivent celles et ceux qui ont la chance d’habiter dans un territoire militairement protégé, de ne pas être une ressource convoitée, ou qui forment un maillage humain souple courageux et solidaire.
Le mécontentement semble donc être un suicide déguisé. Et la solidarité heureuse est la vie.

L’exercice de l’esprit critique me semble vital -mais vivable que s’il est fortement équilibré par un sain ancrage dans un émotionnel fluide et apaisé.