Aperçu des réflexions les plus abouties du site.
01 Le corps et l’ancrage
S’ancrer peut notamment consister à :
1> Ramener l’attention au moment présent, volontairement, sans forcer, mais autant que nécessaire.
2> Ne pas fuir les réalités concrètes et présentes, c’est à dire agir (ou non agir délibérément)
01 alimentation
Le sucre est comparable à un crédit.
De la même manière qu’un micro crédit peut aider à démarrer une entreprise, un gros crédit peut trop lourdement peser.
Le micro crédit fonctionne de manière satisfaisante pour un projet économique, pas pour un caprice consumériste.
Encore faut-il avoir un projet d’entreprise. Ce que la métaphore veut dire est :
° que le sucre offre une disponibilité immédiate d’énergie mais cela se paye ensuite.
° qu’un peu de sucre pour mener à bien une activité enthousiasmante, est davantage porteur qu’une diététique de l’ennui,
° que le sucre, comme l’argent, est addictif et peut causer de gros dégâts si on le laisse nous diriger,
° qu’on peut aussi épargner quand on en a l’occasion, au lieu de toujours emprunter au dernier moment. On épargne en se reposant convenablement quand c’est le moment pour cela, de s’activer physiquement à d’autres moments, et plus largement en menant une vie enthousiasmée (par un enthousiasme autre que le cynisme de (se) détruire.
Donc, le sucre n’est quasiment jamais indispensable.
02 LGBTI
- Pourrait-on apprendre à écouter ce qui est authentique en nous-mêmes, plutôt que d’apprendre à haïr ce qui est hors-norme ?
03 Hauts-secours
La phrase suivante, à dire ou penser lentement en boucle quelques minutes, si elle est acceptée par votre mentalité, peut aider à remettre le cœur et l’esprit en fonctionnement apaisé :
J’accepte, je pardonne.
0O0
Dans les périodes qui ont précédé les situations d’urgence médicale dans lesquelles je me suis trouvé,
il me semble qu’il y avait quelque chose que mon inconscient, corps, psyché, (âme, esprit… ?), voulait absolument que la partie consciente de ma psyché (mon ego) ressente, comprenne, aime ou lâche.
L’appel au secours de mon corps, de ma psyché, m’a toujours ramené à un « HAUT‑secours » : l’abandon de mes croyances s’opposant à toute hypothèse spirituelle* de la vie, et en conséquence, le retour à de la bienveillance pour l’ensemble de mon être, pour la vie, et pour les autres.
Lorsque je me suis trouvé en détresse psychique, il est arrivé que l’idée suivante m’aide :
« Merci la vie de me considérer capable de résoudre une aussi importante épreuve ! »
Cette pensée, me plaçant a priori comme sujet capable plutôt que victime, n’a pas pour but de juger la réalité, mais simplement de choisir une position dans laquelle j’ai envie de poursuivre mon existence.
Il est important de ne pas s’arrêter à cette phrase :
Ce « je suis (capable…) » qui est-il ?
Ce n’est pas nécessairement la somme des capacités que j’aie déjà répertorié en moi au moment où je dis cela.
Et il est probablement faux de me croire un être isolé limité à la somme des cellules de mon corps.
Une méditation m’aide à lâcher prise d’avec mes certitudes à propos de moi, notamment à propos de mes limitations physiques, psychiques, et spirituelles, et à accueillir ce qui vient.
Si ce qui vient est ingérable, je peux émettre le souhait de trouver de l’aide, de gérer cela plus tard quand je serai mieux apaisé et réceptif à d’autres talents que je ne perçois pas encore et me reposer pour le moment.
Si ce qui vient me permet de me reconnecter à une source de sagesse en moi : c’est gagné, la confiance s’installe, quand bien même il y aura une temporalité à accepter pour recouvrer un état de pleine santé psychique et spirituelle, puis physique.
Si rien ne vient, peut-être est-ce parce que certains portes sont pour le moment fermées, je peux m’appuyer sur mon intelligence, ou celle des autres, sur des savoirs sensés qui ont fait leur preuve, et trouver une technique qui m’aide (et ne me nuit pas).
12 rôles sociétaux
Les membres d’une société agissent souvent conformément à un scénario tissé de convenances, que je nomme les rôles sociétaux :
Des ensemble de comportements, de règles explicites ou implicites, souvent préétablies collectivement (notamment les métiers), puis personnalisées par chacun (notamment l’état d’esprit qui préside à nos actes). Cf. la notion de persona en psychologie.
Dans une certaine mesure, je peux comparer notre enrôlement à un logiciel qui s’exécute. Reste à savoir s’il s’exécute quand on le souhaite, où s’il ne s’arrête jamais (empêchant toute autre logiciel de s’exécuter, ou fonctionnant à notre insu en arrière tâche).
Les rôles débordent largement du cadre professionnel. Un des enrôlements les plus ancrés est la matrice hétérosexiste.
cf la page rôles.
Notre compréhension de la société, des gestes autorisés ou interdits, nous est personnelle, même si nous nommons et utilisons des concepts commun à notre culture.
Au cours de l’enfance, on observe la place que les adultes de notre entourage occupent.
Si on conclue qu’il serait bon de masquer nos vrais sentiments (pour réussir à nous intégrer via un rôle social), nous posons un des premiers pas vers une société avec quelques décideurs (qui créent la norme) et beaucoup de suiveurs (qui font vivre la norme).
L’identification au rôle ressemble au phénomène d’addiction.
Les deux peuvent débuter par un manque de sérénité au sujet de la quête de ressenti du soi profond et au sujet du libre arbitre (sentiment d’être un étranger pour soi-même, et souvenirs de situations dans lesquelles nous n’avions aucun libre arbitre apparent).
Tant que l’on se conçoit limité au matérialiste monde de la forme, la peur d’une non conformité sociétale nous incite à une comparaison permanente de nos gestes et de ce que nous imaginons être la seule façon, socialement acceptée, de jouer le rôle de notre existence.
Ensuite, le réflexe de comparaison dévie facilement en une tendance à tout contrôler.
Beaucoup d’individus inquiets contribuent ainsi à créer une société abusive, normative, qui surveille chaque faits et gestes.
Le conformisme nourrit la société marchande : à force de tout comparer, de se croire moins bien loti que le voisin, on participe au gigantesque marché du superflu.
Pour sortir du capitalisme marchand, il nous faut dépasser les angoisses existentielles sur lesquelles il s’appuie.
Ces angoisses sont notamment issues de la croyance que nous ne serions que notre forme (et qu’elle ne vaudrait rien sans apparats dorés).
La fin d’un rôle, comme toute désillusion, est un risque de se croire dépossédé de tout (dans notre culture matérialiste basée sur l’avoir et sur le manque), mais est aussi une opportunité de se réveiller à une approche plus subtile de notre existence.
22 comptabilisation
Le mythe du juste échange
Il consiste en la croyance qu’il existerait un juste montant de transaction (par argent ou par troc), qu’il s’agisse d’un montant imposé (prix figé), ou libre.
C’est un mythe, car la satisfaction autour de l’échange ne provient pas de ce montant.
En effet, prenons le cas du vendeur. Iel reçoit la somme dont il avait besoin ou envie, en échange de son produit ou service, et il est content.
Mais il n’est pas content parce qu’il a reçu cette somme !
Il est content parce qu’auparavant il a effectué toutes les démarches intellectuelles suivantes :
1. Apprendre des le plus jeune âge que tout à un prix.
2. Apprendre qu’il y a des riches et des pauvres, des gagnants et des perdants.
3. A partir de l’estime de lui même, il se constitue une estime de soi marchande (il fixe le seuil de bénéfice pécuniaire qu’il estime juste vis à vis de la taille de son ego marchand).
4. Lorsque survient la vente qui lui attribue la somme voulue, il est content car il a réalisé son plan.
La somme échangée n’est qu’un déclencheur (et non une cause) d’une satisfaction provenant d’un long conditionnement collectif.
Les conséquences ce ce mythe sont multiples :
@ confusion entre affect (peine ou joie, honte ou honneur) et montant d’argent perçu ou débité.
Ce qui prépare le terrain idéologique des mariages arrangés, de la prostitution, de la dépendance financière aux parents (même quand ces derniers sont maltraitants).
@ échec des tentatives de sortie du système financier international : tant que les ressorts affectifs profonds ne sont pas identifiés, ils ne peuvent pas être dépassés, quand bien même on développe une super monnaie libre, le micro crédit, l’économie circulaire, le salaire à vie, ou d’autres outils.
@ Préparation du terrain idéologique pour les négociations de compensation taxe carbone, et autres pillages de la nature faussement justes. (Le mythe du prix juste prépare le terrain de la croyance qu’on pourrait racheter ce que l’on détruit).
@ Le concept de liberté part d’un mauvais pied : ce mythe aide à confondre la liberté d’être soi-même, avec la liberté d’entreprendre n’importe qu’elle industrie néfaste sous prétexte que le marché lui donne justification (fausse idée répandue que « si on me l’achète à ce prix, c’est que le besoin existait, et que le prix est juste).
@ frein à la compréhension de pourquoi parfois on est en relation avec plein de gens chouettes, de thérapeutes compétents, d’ami.e.s fidèles… et néanmoins on ressent un malaise relationnel, un vide existentiel, voire une compétition absurde, dans nos relations.
@ L’État semble juste, avec son impôt.
La Justice vénale semble juste avec ses amendes.
Le remboursement d’un produit défectueux semble juste (et ne questionne pas pourquoi l’obsolescence est voulue et permise).
@ Des programmes sociaux qui ne résolvent rien car ils interviennent à un niveau postérieur au formatage culturel nocif (comme mettre un logiciel de gauche sur un système d’exploitation de droite, dans un ordinateur).
22 social washing
Evaluons l’impact d’un dispositif social déjà existant :
la branche santé de la sécurité sociale (surnommée « la sécu »).
Elle est supposée aider à financer la santé publique.
Dans l’esprit de beaucoup de gens : « santé = sécu ».
Et lorsque des gens manifestent pour défendre « la sécu », c’est parce qu’ils pensent défendre ainsi la santé.
Mais la santé est définissable subjectivement par chacun.e, tandis que « la sécu » est un dispositif qui appartient à quelques décideurs.
Parfois, le meilleur choix de santé consiste à ne pas passer par un circuit conventionné : se payer intégralement sa thérapie.
En disant « parfois », je suis loin du compte me concernant : hormis un besoin en chirurgie suite à un accident (merci l’hôpital public !),
la quasi totalité des soins de qualité dont j’ai bénéficié (soin du corps, ou thérapie de la psyché) n’étaient pas remboursés par la sécurité sociale.
Si beaucoup de gens confondent santé et « sécu », ils pourraient confondre « le droit de vivre dignement » avec le revenu socialisé.
(Comme on pourrait confondre la France et l’ensemble des français, ou un film et la vie).
30 vision en quasi miroir
Éviter de tenter de solutionner à l’extérieur, en accusant autrui, un problème qui serait très présent en nous (conscient ou pas encore)
Avoir la prudence de ne rien exiger du monde, que nous n’ayons su solutionner en nous-même.
Éviter de générer un nouveau problème, issu d’une réaction inappropriée : rediriger notre énergie vitale, jadis utilisée à accuser autrui (et à se croire autorisé.e à punir ou à exiger des réparations), vers une transformation profonde de notre perception du monde, suivie d’une action la plus juste possible.
Agir lorsque la situation le requière réellement :
si une situation requiert d’agir, agissons !
(On ne mène une introspection que si le moment est approprié, et que l’intention est juste).
Réfléchir à ce que nous voulons vraiment (sous les éventuelles fausses évidences).
33 Intuition, Conscience, Agape
L’intuition interroge l’existence du libre arbitre : est-on libre d’agir comme on le veut, ou seulement de choisir entre l’action intuitive la plus juste et autre chose −qui se révélera moins rapidement satisfaisant au bout du compte ?
Ce n’est pas parce qu’une expérience est accessible simplement, qu’elle l’est tout le temps. Parfois on ne perçoit pas l’intuition, et il est vain de la chercher à tout prix, notamment parce qu’on pourrait la confondre avec une peur, une douleur, une ambition, une addiction, un désir inopportun (alimentaire, sexuel, consumériste, revanchard…), un souvenir ou une pensée ; cela en particulier lorsque l’on manque d’ancrage. Évitons de nous mettre en danger par naïveté, en croyant illusoirement contacter une sagesse profonde, lorsque ce n’est pas le cas. Tentons une forme d’équilibre entre notre volonté, notre raison, et notre réceptivité.
- Qu’est-ce que je désire profondément ?
- Qu’est-ce qui m’en éloigne, puis-je lâcher cette entrave ?
- Puis-je pardonner ou lâcher ce qui rend mon cœur malade et endurci, afin qu’il redevienne réceptif à l’amour et à la lucidité ?
- Que dit mon intelligence et ma volonté de ne pas nuire ;
- que ferait une personne non-violente et sensée dans une telle situation ?