tu paies tu tues

Sur le marché économique on trouve des services et produits diamétralement opposés. Par exemple des armes et des véhicules ultra polluants d’un côté, des légumes bio et des stages de mieux être de l’autre.

Mais dans tous les cas, le simple fait d’acheter ou de vendre renforce l’idée que seule notre production aurait de la valeur.
Cela revient à dire que notre existence n’en n’a pas. Ni la notre, ni a fortiori celle d’autrui, des plantes, de la Terre, etc.

Chaque achat, chaque vente, est un acte de collaboration à la mort des individus les moins productifs de la société.

Cela est à nuancer par le système de protection sociale -qui en théorie rééquilibre la donne grâce aux impôts, mais qui en réalité n’empêche pas les richissime de s’enrichir, et inversement les autres de s’appauvrir.
C’est à nuancer par le système de famille -qui en théorie offre une protection gratuite de ses membres , mais qui en pratique est une tombola où le meilleur comme le pire peut survenir.

Donc oui, même si c’est un peu exagérer, participer au « marché », c’est participer à la mort des moins productifs du groupe humain.

o0o

Un jour, de sympathiques gens de gauche m’ont expliqué qu’ils étaient contents de réaliser une belle vente : ils font chambre d’hôte, ils accueillent de leur mieux, ils sont enchantés d’offrir une belle prestation à un prix contenu, et de payer leurs impôts pour entretenir la sécurité sociale.
Cela diffère totalement de gens d’ultra droite capitaliste qui ne font des affaires que pour s’enrichir et en n’ayant pas la moindre attitude favorable au bien être collectif (ou qui voient le monde selon une théorie lointainement darwinienne, leur laissant à croire que le monde harmonieux est celui du plus fort qui jouit de l’esclavage de tous les plus faibles).

Dans la même logique, le développement de monnaies locales ou libre (G1, J.E.U.)… autour de philosophie humaniste implicite, est une approche intéressante.

Toutefois, de même que les produits industriels plus écologiques que la moyenne ne mettent pas fin au désastre écologique, mais viennent entretenir l’espoir d’une industrie éthique -espoir non vérifié dans les faits d’une autodestruction massive non freinée-, ces bonnes pratiques de marché viennent laisser croire que si nos échanges sont sensés, nous aurions gagné le défi existentiel et le défi du vivre ensemble en paix grâce au marché.
Cela relève du mythe.

Alors que faire ?

Je suis en pleine expérimentation, trop tôt pour livrer ici une conclusion.
J’en suis à l’étape de lâcher l’amoncèlement de mes fausses croyances. La suite limpide ne m’apparait pas encore, mais je constate déjà un accroissement intense de mon mieux être chaque fois que je ne fais plus semblant de croire à un mythe.


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