Démographie / guerre nataliste / paix plurielle
m à j : déc 2024 b

Chaque fois que l’on néglige un enfant, (qu’on le prive d’affection ou de nourriture, par exemple), c’est un acte violent. Idem quand on lui envoie une bombe dessus (ou qu’on laisse un État ou une organisation criminelle le faire).
Mais cela ne veut pas dire que mettre au monde des enfants et s’en occuper selon le modèle familial habituel (un ou deux parents qui s’occupent de un ou plusieurs enfants) soit le projet le plus sensé possible. Multiples sont les propagandes pour ce modèle : au travers de romans, films, interprétations religieuses, modèles parentaux, allocations…. cf. la page des dogmes pour ce qui est de l’aspect injonctif culturel.
1. parce qu’il y a tellement d’enfants déjà nés, malmenés en ce moment même, que mettre au monde ses propres enfants (en ignorants ceux déjà là et non pourvus d’amour et de liberté) est un acte d’indifférence envers ces derniers.
L’indifférence est l’inverse de l’amour (dans un schéma où la haine est l’opposé de l’amour et également l’inverse de l’ #indifférence).
La croyance que les enfants que nous enfantons sont tout, et les autres enfants rien, est l’une des bases d’une société divisée et occupée à des affrontements permanents.
2. parce que l’idée qu’il faut se multiplier est un récit inadapté à notre époque.
Une observation de la situation sans le filtre de mythes divers, montre une société engluée dans divers problèmes qui sont d’autant plus difficiles à résoudre que la densité humaine -et son territoire- augmentent.
Le territoire humain augmente au détriment des forêts primaires, des espaces sauvages, et même des terres agricoles aux sols préservés.
La densité augmente au détriment que chaque humain puisse avoir au quotidien un accès à un espace de nature préservée.
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Devant l’horreur du massacre des Palestiniens ou de tout autre peuple ou individus, devant l’horreur de la malbouffe qui nous stérilise et de l’agriculture intensive qui tue la vie dans les sols, devant l’industrie et les armes qui tuent la vie…
je vois parfois fleurir l’idée que l’opposé de ces horreurs serait de faire des enfants (dans une logique de contrer les pertes).
Absolument pas. Faire des enfants en surnombre, comme c’est le cas sur la planète depuis des décennies, cela revient précisément à subtilement inviter ces industries de destruction à exister.
L’opposé de ces meurtres civilisationnels est probablement de chérir chaque vie : de prendre soin les uns des autres, sans se limiter à nos familles, sans prosélytisme culturel ni religieux.
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Voici quelques observations plus précises pour expliquer cette opinion. Opinion qui ne consiste pas à dire ce que vous devriez faire -enfanter ou pas-, mais qui consiste à réfuter le soit-disant bienfondé d’enfanter sans réfléchir aux conséquences.
Chaque nouvel être humain :
° est le plus souvent éduqué par une culture guerrière (interprétations religieuses ou athées conquérantes, fausses vérités propagées, allégeances à des personnes non fiables, faux sauveteurs en tous genres…).
° va acquérir une grande quantité d’objets nocifs pour l’environnement naturel (le biotope) au cours de sa vie :
une multitude de smartphones, de voitures (et même s’il ne fait que prendre le métro tous les jours : ce n’est pas sans externalités négatives),
de vêtements et matériaux de construction de maison fabriqués violemment (et même s’il vit en immeuble, ce n’est pas sans conséquences environnementales),
ainsi que des tonnes de suremballage et sur-transport quotidien des aliments achetés,
° va le plus souvent contribuer au défrichage global et à la perte de la biodiversité et des espaces sauvages par ses achats alimentaires -viande en tête- ; et par le tourisme confortable (bétonisation touristique).
° va le plus souvent payer des impôts et/ou une redevance à des organisations de malfaiteurs, et ainsi contribuer à un effort de guerre (a minima de coercition, surveillance injuste, d’exécutions et d’iniquité globale) contre un peuple ou contre un individu marginal.
° va lui-même enfanter un ou plusieurs autres êtres humains.
° et s’il est comme pas mal de mes contemporains locaux, il va en outre surconsommer par gaspillage et obsolescence des richesses aberrantes auxquelles il a accès.
Donc non, le concept de faire des enfants et les aider à s’insérer dans la société n’est absolument pas « un concept sain »le bien à l’état pur ». C’est totalement à questionner en vue d’améliorer notre monde culturel.
Quand au mythe du couple parfait, il est lui aussi sans rapport avec la réalité. Cela pose la question du meilleur format pour élever des enfants (j’expose mes hypothèses de réponses plus loin, mais elles ne prétendent pas clore cet utile questionnement).
Bien sûr, les humains sont des être attachants, capables de bravoure, d’évolution spirituelle et intellectuelle, de donner, de secourir, de travailler pour l’intérêt commun…. Il ne s’agit pas de dire que nous sommes la peste, il s’agit de dire que notre mode de vie dominant ne justifie pas de qualifier de « bien » de continuer à croître.
Quelles solutions ?
Celles imposées à autrui sont violences.
Culpabiliser autrui revient aussi à exercer une forme de violence.
A ce sujet : ce qui est fait est fait : ce texte a pour but de faire réfléchir aux choix à venir, pas condamner les actes procréatifs (déjà commis ou à venir). Si tu es déjà parent, ou le deviens, je suggère seulement de faire au mieux avec ta réalité…
Alors que reste-t-il ?
Vois ce qui est à ta portée, sans stress culpabilisant…
Mettre au monde des enfants non consuméristes ? (mais tu ne maitrises pas leur destin, et tant mieux).
Des lois liberticides (imposer un quota d’enfants maximum, ou l’inverse, interdire un mode de vie sans enfants) ? A fuir : les dictatures ne sont jamais saines (cf. la page sur la frustration).
Je crois en l’éducation, non pas en tant que formatage -cela se fait déjà et on voit le résultat !- mais en tant qu’accompagnement protecteur tandis que chacun.e peut apprendre à révéler le meilleur en lui/elle-même.
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Je m’imagine élever quelques enfants à plein d’adultes (par adoption et/ou par procréation, avec à un ratio maximal de 1 enfant pour 4 adultes afin de participer à la désirée décroissance numéraire).
Cela en développant une communauté éducative plurielle et solidaire, et en rompant avec tout esprit compétitif entre les foyers éducatifs.
Une vie collective épanouie permettrait aussi de prendre soin des plus âgé.es, sans que ça repose sur trop peu de personnes, et sans recourir à la sous-traitance des institutions pour personnes âgées.
Pour le moment, je n’y suis pas parvenu, ni n’en fais pas une obligation de vie. J’agis déjà via mon métier éducatif qui tente de partager quelques clefs de compréhension pour une vie épanouie et pacifique. Cela auprès d’enfants que je croise lors d’ateliers en classe.
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J’ai échoué à vivre sobrement puisque j’ai acquis de nombreux appareils électroniques, véhicules à combustible fossile, et accessoires à batteries (mais je les ai choisi le plus durables possibles : quasi jamais d’achat de produits peu fiables. C’est peu, mais c’est déjà ça. Voyons le positif, tant qu’il ne nous dispense pas de voir le reste).
Aimons la vie.
Aimons-nous
(je ne parle pas de narcissisme).
NB. Les idées de cette page sont complétées dans la page « dogmes ».
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