Je suis un homme : membre de cette quasi moitié d’humains à qui on a demandé de ne pas trop pleurer, d’être violent, de partir à la guerre, de sauver, d’être fort, et tant d’autres injonctions poisons (en tant qu’injonctions à se conformer, plutôt qu’à se réaliser).
Derrière ces injonctions à la gloire, l’homme vrai que je suis est en réalité méprisé par le dogme viriliste, tout comme la femme vraie l’est (sous le joug d’autres injonctions poisons).
La société est ambivalente au point de tout à la fois idolâtrer et punir le machisme.
Mais je ne suis pas cette homme haï et détesté par la société : je suis unique et merveilleusement qui je suis.
Les notions de dignité et de mérite que je vois dans les scénario de films, ou dans la vie, semblent des jugements subjectifs qui nourrissent la vanité.
- Existe‑t-il naturellement une forme de dignité et de mérite justes, qui nous aideraient à nous aimer fraternellement ?
Le corps sert à vivre dans ce monde. Il est notre « corps‑école ».
- Certaines morales ont-elles développé une phobie du corps (et des plaisirs charnels) en réaction à l’idée d’assujettissement aux besoins physiologiques du corps (rébellion face aux lois de la nature aboutissant à la vénération de lois divines imaginaires) ?
Chaque fois que tu te dis « cette personne m’a respectée car il ou elle m’a correctement payé pour ce service ou ce produit »
tu prétends implicitement qu’une personne qui te paie moins ne te respecte pas, et par extrapolation :
~ que les moins riches ne sont pas respectueux, donc que ce n’est pas choquant qu’un grand nombre soit en prison ou à la rue,
~ que c’est normal que les plus riches vivent dans des palais (tandis que d’autres crèvent de faim)
Durant les périodes de répression étatique des libertés, sous prétexte de COVID, on a entendu de nombreux prétextes sanitaires.
Prétextes, car il n’a pas été question de s’intéresser enfin vraiment à la santé, donc d’en finir avec
- l’usage d’engrais morts conduisant à un abus de pesticides tueurs,
- de la fabrication délibérée de futurs déchets (obsolescence et non recyclabilité),
- le danger des procédés industriels mal maîtrisés ou des armes vendues,
- de fermer les vieilles centrales nucléaires, …
On n’a pas non plus avancé pour concevoir un urbanisme et des métiers réellement respectueux du vivant.
Au minimum, il aurait été sage de faciliter un accès équitable aux espaces naturels (sources de bienfaits), plutôt que de punir les promeneurs.
Si la santé était la préoccupation, on aurait moins rabâché tant d’informations effrayantes inutiles, lesquelles déclenchent des angoisses pouvant nuire au système immunitaire.
Que se passerait-il si nous acceptions en nous-mêmes
> notre animalité,
> nos pulsions, en apprenant à les discerner (tendresse, sexualité, etc) et à les vivre lors de moments judicieux, toujours respectueux (cf. le consentement).
Plus généralement en réintégrant dans notre sphère d’acceptation et de bientraitance, l’ensemble de ce qui fait partie de nous (sans renier nos pensées divergentes).
Où nous mènent le lâcher‑prise et le pardon (lorsqu’ils nous paraissent juste) ?
Un objectif modeste est-il une réponse à l’immobilisme ?
Parfois, on a besoin de modifier nos choix de croyances (notre manière de valider ou d’invalider certaines pensées).
Car nos pensées influencent nos sentiments.
imaginez-vous sortir d’une routine de succession de faux plaisir, et de privations stériles ?
Comment favorisez-vous l’émergence d’un ressenti de plénitude (sans recourir à des substances toxiques) ?
Pourrait‑on sortir de la frustration sans recourir au consumérisme,
donc par une jouissance naturelle, et/ou par une réalisation spirituelle (sans soumission à un dogme inadapté) ?
Les périodes de privation, même si on ne les as pas désirées, peuvent survenir.
Peut-on néanmoins ressentir de la gratitude à propos de ce que l’on avait antérieurement à disposition (mais dont, peut-être, on ne faisait même pas cas) ?
Ce n’est pas parce que quelque chose est naturel que c’est nécessairement sain.
Si faire l’amour est réputé sain (que ce soit avec quelqu’un qui ait une vulve, un pénis, ou une configuration génitale plus rare, que ce soit avec une ou plusieurs personne) ce n’est pas seulement en raison du côté naturel, mais en sous-entendu que c’est exclusivement entre personnes pleinement consentantes et sans causer de tort.
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