La #guerre et le fantasme vindicatif
Plan de la page :
Introduction
Les injures
Conséquences de la guerre au #cinéma
L’adversité, une bénédiction ?
M à j : août 2024
Introduction
Notre concept civilisationnel d’iniquité (le « chacun.e pour soi ») menace la paix en permanence.
Les « stabilités » obtenues en écrasant miliTAIREment autrui sont des formes de répit. Elles sont une accalmie avant de possibles prochains conflits qui tenteront d’inverser les rapports dominé/dominant.
- Le plus souvent au cours d’une journée, sommes-nous en coopération, en paix, en soumission, en rébellion, en harmonie, ou en tentative de #domination (d’un contexte économique, d’un.e collègue de travail, d’un.e conjoint.e, d’une personne que l’on aimerait séduire…) ?
- Dans le sport, recherchons-nous du mieux‑être, à surpasser une norme, ou à vaincre autrui ?
Dans les jeux, l’ #adversité est limitée au contexte du jeu.
- L’ignorance est-elle un #adversaire universel ?
Les #injures au renfort
d’une idéologie guerrière permanente
Les #insultes sont prononcées pour rabaisser autrui, dans un climat haineux ; parfois elles ne sont utilisées que par manque d’outils de communication apaisée (capacité à décrire des sentiments, à prendre du recul, à rechercher ce qui nous réunit, à disposer de vocabulaire nuancé ; espaces-temps prévus pour se parler de cœur à cœur dans les entreprises ou institutions et groupes divers…).
Les insultes sont utilisées quand on se sent impuissant à se sentir en sécurité à côté d’autrui ; ce sentiment se produit notamment lors d’un manque d’estime de soi (on se sent menacé, souvent sans raison réelle).
NB. Le manque d’estime de soi est aussi une des causes des agressions : derrière la façade de toute puissance, l’agresseur a besoin de se prouver qu’il est fort (donc prouve par là même qu’il se sent faible).
Les insultes et les violences physiques sont aussi l’une des conséquences d’un conformisme excessif conduisant à dénigrer les personnes différentes.
La plupart des insultes tournent autour du dénigrement de la sexualité et de la femme ou du féminin (ou sont racistes).
Exemples :
« pute, salope ; PD, enculé, nique ta mère… «
Ces insultes très répandues sous-entendent que les femmes ou les hommes doux seraient insultables. Ces insultes contribuent à créer une idéologie utilisant la sexualité comme arme, donc à la salir. #sexisme
Ces insultes sont à la fois conséquence et terreau d’un climat social #misogyne, #homophobe, guerrier, #normatif, et excluant.
En temps de réelle paix, j’imagine que les insultes cesseront, simplement parce que nous retrouverons tous notre splendeur intérieure, aboutissant à une joie rayonnante, et à une sérénité solidaire.
Concernant les rapports harmonieux entre femmes et hommes, on pourrait tenter de ressentir et aimer la sensibilité autant que la force en nous, quel que soit notre sexe biologique.
On a besoin d'(apprendre à )exprimer nos rancœurs pacifiquement.
Une société sensée valoriserait les métiers sains, au lieu de tenter de hisser autant de femmes que d’hommes à des métiers toxiques.
La bataille de fin au cinéma ; l’adversité
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La traditionnelle dernière
#bataille de fin
Souvent, dans des distractions (notamment à gros budget), le plus méchant des méchants affronte le plus brave des héros, lors d’une bataille finale. Les « gentils » gagnent, et le film se finit peu après.
Cette scène a un rôle rituel (le bouquet final). Elle devient donc attendue.
Si cette scène est attendue au cinéma, va‑t-elle l’être dans la vie réelle ; qu’est‑ce que cela pourrait signifier pour nous ?
Que la guerre nous permettrait d’accéder à notre liberté, qu’il n’y aurait jamais d’accord possible entre des adversaires ?
Allons-nous mener des guerres ; allons-nous mener une bataille en nous ; allons-nous emprunter une troisième voie ?
Cette bataille finale nous présente le bien comme étant la destruction du mal (symptôme d’une société empêtrée dans des concepts binaires, dans l’incapacité de gérer ses ombres, croyant que l’épandage de napalm résout tous les problèmes).
Mais dans nos vies, nos difficultés quotidiennes ne sont pas la rencontre avec des démons ou méchants absolus comme au cinéma, et nous ne sommes pas aussi purs que le cœur des héros en fin de quête ; par conséquent nous n’apprenons rien d’utile en voyant une multitude de ces scenarii clonés.
Dans nos vies réelles, nous n’avons pas intérêt à détruire ce qui nous fait peur (parce qu’on ne le comprend pas), et je doute que l’on puisse détruire ce que nous ne savons pas discerner, voire détruire la nature profonde de quoi que ce soit.
Dans nos vies nous avons besoin d’apprendre la résolution saine des conflits.
Qu’est-ce que cette bataille entre le bien et le mal sociétal révèle de nous-mêmes en nous-même ? Quelle bataille (illusoire ?) se joue en nous ?
Le retour à la case départ
Dans de nombreux films, le peu de scénario résiduel après la bataille finale présente une société revenue à la case départ, avec les mêmes travers (loi du marché, dominations en tous genres, patriotisme stérile, castes parmi la population…) à ceci près qu’il y a provisoirement un leader brave, une amitié entre nantis et pauvres, un espoir.
Autrement dit, les scenarii nous présentent une logique de soumission éternelle ;
mais nous avons le droit de rêver de mieux !
Il y a des exceptions. Par exemple, la série « 3 % » de C. Charlone et de P. Aguilera, offre un final beaucoup plus intéressant (après avoir intelligemment étudié des utopies et des dystopies).
L’adversité
Elle apparaît lorsque l’on tente d’obtenir quelque chose qui ne se partage pas (ou pas spontanément). Dans la vie, un.e adversaire est une personne qui pense ou agit d’une manière concurrentielle, gênante par rapport au but professionnel, politique, ou de séduction. Avoir un.e adversaire peut s’avérer utile, dans la mesure où iel oblige à vérifier nos convictions, à aller plus loin dans la connaissance de nous-mêmes, à reconsidérer notre but : est-il coopératif (partageable) ?
NB. « Adversaire » et « ennemi » ne sont pas synonymes : l’ennemi.e a ceci en plus qu’iel est contre notre personne (et pas seulement contre nos projets). Notre « paranoïa », ou notre jalousie, tentent de nous faire croire à un.e ennemi.e, là où il n’y a qu’un.e adversaire.
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