m à j : mai 2024
L’Histoire au service de… ?
En cours d’ #Histoire, avons-nous appris les mécanismes par lesquels des villages, des régions, ont été en paix durant des siècles, en symbiose avec leur environnement ;
ou avons-nous étudié chaque #guerre #impérialiste ?
Nous a‑t‑on présenté les civilisations reliées au don et au nomadisme, sous leurs aspects folkloriques ; et présenté sérieusement les civilisations reliées au commerce, aux dettes, au droit des plus malins, et à la propriété ?
La #gloire des victoires guerrières est supposée effacer les atrocités commises pour y parvenir…
Cette gloire n’est pas réelle.
Elle dissimule un vide philosophique et tente de confondre le calme d’avant la revanche avec la paix.
Pour maintenir une guerre incessante (qui rapporte à certains), et une soumission absolue aux chefs de guerre, il ne suffit pas d’attiser des haines, il semblerait qu’il faille les greffer sur un terrain de désespoir. Cela pourrait expliquer la propagande défaitiste :
(rajout juin)
Chaque héros admiré au cinéma ou dans la vie politique, ou simplement dans la famille, le quartier, les amis…
Chaque admiration a un effet double (au moins) :
* nourrir l’envie d’être nous-mêmes un héros (perpétuer ce jeu de vainqueur / perdant s’il s’agit de guerre ; plus simplement au quotidien le jeu personne cool / rebut de la société)
* être le perdant : à chaque admiration d’autrui, nous renforçons l’idée que nous valons moins que cette personne. C’est ainsi que je m’explique le nombre de films à gros budgets avec héros et gloire : maintenir le peuple dans la position de perdant (face au « système ») tout en le faisant rêver d’être un gagnant (donc en l’enrôlant).
Si ce qui précède est vrai, qu’en est-il de la simple admiration de nos parents, ou de notre entourage, enfant, qui nous stimule à grandir ?
Il se pourrait que certains mécanismes soient bon à un certain âge, mais pas à tout âge ? Un parcours de vie est évolution. (Je continue d’enquêter à ce sujet).
Le #découragement organisé
Parmi les messages ordinaires, du #défaitisme circule : ces paroles et ces images, entendues ici ou là, qui suggèrent
« il n’y a rien à faire, c’est ainsi ».
Il peut s’agir du simple désarroi d’une personne qui se lamente, sans intention de saper le moral d’autrui ;
mais il peut aussi s’agir de stratégies de manipulation.
Un message catastrophique violent, mais rare, aurait tendance à susciter une rébellion.
Mais au quotidien, pléthore d’actualités catastrophiques, de films apocalyptiques, la difficulté à dire et confronter pacifiquement les utopies de chacun, installent une forme de renoncement à un monde sain.
Qu’est-ce que le défaitisme
sinon notre orgueil plié ?
(c’est-à-dire un orgueil préservé : prêt à s’engager dans une guerre patriotique. Mais plié, c’est-à-dire provisoirement et sélectivement inactivé, pour faciliter la soumission).
- Lorsque j’accède à une information, ou à un spectacle, ou que j’évoque les actualités entre amis :
- est‑ce pour agir, me distraire, me rassurer à propos de mon conformisme, m’accoutumer aux drames… ?
- Est‑ce que ce que je vois (ou entends) me soigne, m’accable, me distrait, m’est utile, m’ancre, accentue mon cynisme, ou me fait mélanger réalité et fantasmes ?
- Est‑ce que cela m’affranchit, ou m’enrôle ; me rend joyeuse et vivant.e, ou haineux et agressif.ve ?
- Est‑ce que je me laisse farcir la tête avec un thème proéminent et chaotique (attentat, disparition tragique d’un enfant ou d’un chat, série angoissante à suspens) ;
- suis-je conscient de toutes les répercussions sur ma vie (humeur, décisions, vote, négligence de mes valeurs à cause d’une obsession…) ?
Parfois, un auteur de fiction crée un scénario réaliste et sordide (pour nous faire réagir ?).
L’un d’eux est celui de Jean Van Hamme, pour la BD « SOS bonheur ». Mais on n’a pas complètement évité sa société dysfonctionnelle imaginée.
Le dessin animé « Les mystérieuses cités d’or » présentait la fusion d’un réacteur solaire (une mise en garde des accidents nucléaires ?). Mais il y a néanmoins eu les accidents de Tchernobyl et de Fukushima (et un autre aurait-il pu avoir lieu à Blaye en Gironde en 1999 ?).
Une contre offensive :
L’annonce d’un désastre probable ne semble pas suffire à l’éviter. Cela en favoriserait-il la survenue, si de nombreux esprits se focalisent dessus (cf. le concept d’égrégore) ?
- Désirons-nous, pour les autres et pour nous-mêmes, des issues favorables, et agissons-nous en ce sens ?
NB. Le chapitre politique (dans son ensemble) n’invite pas à se sentir capable de résoudre / affronter tout les défis politiques (rôle de super sauveur), ce qui conduirait probablement à échouer à peu près partout, et à renforcer le défaitisme.
L’idée est plutôt d’être détaché des informations défaitistes, et centré sur quelque chose de plus constructif.
Découragement et enrôlement (patriotique, dogmatique, guerrier…) sont les deux facettes d’une même pièce de théâtre.
Si vous avez déjà testé des ateliers méditatifs à plusieurs, vous aurez constaté à quel point la synergie de groupe est efficace.
Que se passerait-il si l’humanité entière, en faveur de la Paix, lâchait ses certitudes compétitives, prenait le temps de méditer et de se relier profondément en elle, cessait de s’accrocher à son défaitisme et ses souvenirs déplaisants, et entreprenait l’action juste pour chacun.e ; le monde pourrait-il changer de visage en quelques semaines ?
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