Plan de la page :
1. « le #système / la #matrice artificielle » m à j : mai 2024
2. le désir
Le « système »
De par tous les secteurs qu’elle régit, et sa brutalité envers ses opposants, la #société contemporaine est parfois nommée « le système », dans le sens qu’elle est souvent considéré comme une organisation :
> #totalitaire : interventionniste sur tous les aspects de la vie, (intrusive dans la vie privée)
> systémique : un aspect a une influence sur un autre (exemple le crédit social combine la privation de liberté de penser et d’agir avec le droit de se déplacer)
> oppressive (forces armées coercitives),
> #impérialiste : néo colonialisme et guerres (économiques) mondiales, avec une propagande en rapport.
Le mot « offre » évoque un cadeau. Cependant, le « marché de l’offre et de la demande » est rude avec les personnes sans talent recherché, sans amis influents, sans capital.
Bien que la société soit tout ce que je viens de décrire (et la liste de ses aspects terrifiants n’est pas exhaustive ici), elle n’est pas que cela :
elle est une structuration, parfois un garde-fou utile. Elle est aussi nos rapports de voisinages, familiaux, amicaux, de réseau, qui peuvent être merveilleux et sensés.
Le but de cette série de pages est de discerner ce qui se trouve dans l’ombre de la société, pour y rechercher quelques illusions à lâcher.
« Le système » est le fruit des croyances et des agissements de nombreuses générations successives. Cf. Le récit.
Et cela vaut quel que soit le nom du système, quel que soit le nombre de dirigeants que nous sachions identifier et quel que soit le nombre de gens réellement au sommet de la hiérarchie :
toute organisation s’appuie sur un grand nombre de citoyens (notamment ceux aux comportements conformistes).
NB. les personnes conformées au système peuvent avoir l’air de moutons ou même avoir l’air d’originaux et de rebelles. Et inversement, des personnes discrètes peuvent œuvrer pour élever le niveau de liberté collective.
Les apparences ne signifient pas grand chose.
Autrement dit, une colère contre « le système », totalement compréhensible, ne défie pas seulement quelques dirigeants médiatisés ou occultes : elle nous place en confrontation avec l’énergie des milliards d’humain.e.s qui ont contribué à l’érection de la société, sur plusieurs siècles !
Elle nous oppose à un orgueil collectif GI-GAN-TES-QUE !
Les milliards d’égos qui ont vénéré une cage (dorée pour certains plus que pour d’autres) ne vont pas se renier en un claquement de doigt. Du moins, probablement pas dans toutes les strates de leur personnalité.
Si un système perdure -quelles que soient les critiques à son encontre- c’est qu’il répond à certaines envies collectives. Ces envies ne sont pas nécessairement conscientes (par exemple, la peur de devenir adulte et de toujours rechercher un parent protecteur dans les institutions).
Donc, même si une idée populaire éphémère provoquait un tumulte, il est probable que toutes les problématiques de fond non encore résolues (nos traumas collectifs post guerre, nos fausses réponses à nos problèmes de manque de bonheur…) referaient rapidement surface dans la nouvelle société mise en place (sous une nouvelle forme, mais sans réel changement) :
il y a une force d’inertie qu’il serait hasardeux de vouloir contre-carrer par l’élimination de quelques figures toxiques (tout comme il serait inefficace de vouloir soigner une infection répandue dans le corps par un simple lavage de mains).
En outre, si l’on en vient à détester l’humanité (puisque l’on n’évitera pas le moment où l’on comprendra qu’elle est complice des dirigeants « fous », et étant donné qu’on est soi-même humain), on court le risque de se détester, donc de nous auto-saboter.
Je n’omets pas le fait que la #colère et la rage peuvent nourrir une action libératrice, maintenir une flamme d’espoir… oui, mais pas durablement.
C’est ainsi que je m’explique l’apathie qui règne : il semble que nous ne soyons pas conçus pour être indéfiniment dans la réactivité, mais que l’on ait l’habitude de se raccrocher à quelque chose qui sache sembler stable et rassurant.
Le propos n’est pas d’encourager à la passivité-soumission (laquelle nous conduit à l’iniquité quotidienne puis au collapse), ni la colère (laquelle ne permet pas un changement durable et sain de paradigme) : il y a une autre voie à inventer (ou à redécouvrir).
Nommer le totalitarisme et l’ #impérialisme du système a un intérêt : sortir du déni, penser, susciter une désintoxication idéologique, s’organiser…
Mais l’intérêt de focaliser l’attention sur la violence du système, et sur l’étendue de ses pouvoirs, est très bref.
Croire aux vertus d’une #révolte permanente (rester braqué sur les constats affligeants, se nourrir de médias dénonciateurs au quotidien…), cela comporte le risque de se sentir durablement insignifiant, face à un monstre gigantesque, et donc de nourrir l’apathie ambiante.
Restons lucides sans nous abreuver de catastrophisme : évitons de créer un effet nocébo.
Se sentir en guerre permanente contre un adversaire d’allure invincible peut induire un sentiment défaitiste conduisant :
> soit à la soumission (par renoncement)
> soit à une envie démesurée de révolte (démesurée vis à vis de notre santé individuelle -du simple ulcère à l’estomac à une mort lors d’émeutes- ou vis à vis de la santé d’autrui,
> soit à l’attente stérile d’un sauveur de type super-héros (plus probablement super-dictateur).
Du sentiment d’être petit a souvent germé l’idée qu’une (r)évolution aura lieu le jour où nous serons suffisamment nombreux à partager une nouvelle vision de la société.
L’idée de nombre repose en partie sur un concept matérialiste – guerrier (de comptage des rangs d’alliés et d’adversaires),
et en partie sur des concepts plus subtils (cf. la légende du 100ème singe).
Dans le premier cas, c’est oublier la force de l’inconscient collectif (qui peut barrer la route à une volonté éphémère),
dans le second, si on parle de changements profonds, lents, inspirés… j’y vois un espoir d’évolution réelle.
Beaucoup d’humains orientés dans la même direction est une force psychique. C’est probablement une raison pour laquelle tous les régimes (y compris actuels, avec la complicité de médias) recourent à une propagande incessante.
Mais cela me fait aussi me demander :
Quand allons nous atteindre le nombre déclencheur, d’humains à la fois capables :
> de passer assez inaperçu pour ne pas se faire emprisonner ni tuer,
> d’être suffisamment véritablement heureux et sain pour inspirer durablement l’harmonie et l’amour ?
Toutefois, cette attente est une forme de guerre larvée. Et autant certaines personnes s’épanouissent dans un sentiment guerrier, autant ce n’est pas mon cas (en ce moment du moins).
Or chaque fois que l’on joue un rôle qui n’est pas taillé pour nous, certes on peut apprendre, mais on n’obtient pas le résultat espéré.
Je n’ai donc pas intérêt à penser ma vie, dans cette société, comme un rapport de force permanent.
J’ai probablement intérêt à savoir observer finement ce qui est, pour ne pas y projeter mes idées préconçues, mes conclusions des jours précédents.
Je garde l’intention d’accepter les ondes qui me traversent, y compris les ondes de chocs sociétales, mais de rester connecté à ma source.
Même l’envie de nous entraider à nous éveiller et à cheminer vers la liberté pourrait être une sorte de piège : une idée à la fois porteuse,
et à la fois un risque d’illusion (d’un mental en quête de dirigisme, prêt à simuler l’éveil. cf l’ego spirituel).
NB. Je ne tente pas de répondre à la question « Y a‑t-il une hiérarchie divine juste dans l’Univers ? »
Je me limite à ne pas croire aveuglément que nos systèmes de pouvoir humains seraient justes.
Le système est idéologique :
Le discours de certaines interprétations religieuses :
« vous êtes un peuple élu (en tant que croyant, à l inverse de mécréants), mais vous êtes insignifiants par rapport à Dieu ».
élu–> vous ne risquez rien, faites confiance.
insignifiant –> imaginaire orienté vers un modèle politique pyramidal.
Le discours de certaines formes de new-âge :
« vous êtes Dieu (pour partie en devenir), et seul le moment présent compte ».
–> ego flatté en difficulté à imaginer une réponse politique.
Le discours marchand :
« vous êtes un maillon sur un marché illimité de ventes et d’achats ».
–> confusion entre respecter quelqu’un et le payer -ce qui induit une dépossession de notre plus grande richesse, celle d’être des relais potentiels d’amour ;
–> d’abord la croyance que le pouvoir circule entre toutes les mains (illusion d horizontalité), fin du déni par le constat du chaos, puis tentation du retour à pyramidalité.
Le discours descendant contemporain :
« vous êtes des irresponsables, chaque nouvelle loi qui vous dicte votre conduite est pour le bien de tous ».
–> problèmes en vue : crédit social + surveillance drone 24/24 + asservissement financier + dictature idéologique + empoisonnements de masse consentis…
La société soumise est sur les rails d’un camp de la mort (et la société rebelle qui est soumise à son insu à des clefs de contrôle alternatives ne sauve rien).
Le discours de ce blog :
« on est quasiment tous immatures mais en mettant à profit nos talents émergents, en misant sur nos possibilités plutôt qu’en se croyant déterminés par notre passé, on va cesser de désirer stagner. Cela commence par l’inventaire de nos propres soumission et consiste en une émancipation psychique, spirituelle, émotionnelle, physique, alimentaire, grégaire… ».
(page suivante : la scolarité)
Le #désir
(brouillon en attente de relecture)
La satisfaction s’entend de nos jours comme l’assouvissement d’un désir. Est-ce un mécanisme naturel et/ou éducatif ?
Les implications sont énormes.
Des le plus jeune âge on nous propose des rôles et métiers à désirer. Ce faisant, on légitime le « système » en place : on ne le remet pas vraiment en question sous l’un des prétextes qui est que les milliardaires, empereurs, prosélytes et autres dominateurs n’auraient rien fait de mal puisqu’ils ont suivi leur rêve, et que rien n’empêche officiellement quiconque d’en faire de même. C’est bien évidemment illusoire (surtout dans un monde armé et juridictionnel qui interdit quasiment tout ce qui va à contresens).
On peut passer des dizaines d’années de vie avec un fond dépressif entretenu par le constat d’échec personnel à être un héros, un gagnant, un altruiste, le membre d’un couple parfait…, pour avoir adhéré à un mythe ou à un autre (mythe guerrier, consumériste, autour des Saints, ou autour du mythe hétérosexiste…).
Tout simplement parce que la machine à fabriquer du rêve pour tous est une tromperie. Une tromperie qui n’appararaît pas sous son vrai visage tant que l’on arrive à se conformer assez au désir illusoire pour récolter quelques miettes de lauriers.
Le désir consumériste draine le débridage de l’industrie, et celui-ci tend à tuer la vie.
Le désir de parentalité, couplé à celui de la sacralisation familiale et celui d’un territorialisme ou sentiment grégaire d’appartenance culturelle ou religieuse, drainent une surpopulation et des guerres sans fin.
Le désir de rendre justice conduit à la barbarie de la prison ou de l’assassinant légal, à des animosités politiques et à une fracture idéologique de la population…
Les exemples réussis de vie, la parentalité, la justice, ne sont presque plus un problème en eux-mêmes. des lors que notre désir cesse d’être aveugle.
Les désirs peuvent nous indiquer des failles dans l’estime de nous-mêmes, et un risque que notre orgueil ait tenté une prise de contrôle de notre conscience.
L’absence de désir n’est pas un but en soi (ce serait un désir d’une certaine forme dogmatique -et non unanime-de sainteté).
Le lâcher prise d’avec le désir, et d’avec un but de non-désir, me semble une manière de quête de ce qui se rapproche le plus de la réalité.
Qu’est-ce que la réalité ? Bonne question…
Dans notre société, nous confondons la réalité avec l’apparence.
L’apparence est importante. Par exemple, la beauté d’un paysage ou d’une architecture peuvent émerveiller toutes sortes de gens.
Tout l’audio visuel consiste en une sorte de confusion savamment orchestrée, entre réalité et apparence de réalité.
Mais la réalité est plus profonde que les apparences.
D’autres réflexions sans la page « intention et volonté« .
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