Intention de cette page « Le peuple »
Questionner ce à quoi nous nous rattachons lorsque nous recherchons une identité collective.
Ce qui semble être protecteur (« le peuple auquel j’appartiens, mon territoire, ma culture ») est-il un vrai refuge, ou un leurre de plus d’un « système » qui ne recule devant rien pour asservir ceux qui sont endormis, mais aussi ceux qui sont moitié réveillés et continuent de croire à des mythes ?
L’intention de cet article est donc de faire dérailler un train idéologique nous conduisant éternellement vers la guerre (à prétexte culturel).
Ouverture sur d’autres auteurs en fin de page.
m à j : oct 2024 a
Le #peuple fait référence ici aux habitants d’un territoire, ou issus généalogiquement d’habitants de ce territoire, et/ou partageant une culture commune avec un grand nombre d’habitants d’un territoire.
Pourquoi certaines personnes se sentent partie d’un peuple ?
Possiblement notamment pour se sentir membre d’un groupe humain compréhensible, plus facile à aimer que l’humanité entière, et pour trouver une réponse rassurante et non spirituelle à l’intemporelle question « qui suis-je ».
- Ce concept pourrait-il se rajouter à la longue liste de mythes qui dissuadant les gens de chercher leur véritable « qui suis-je »
Pourquoi les dirigeants utilisent la notion de peuple ?
Possiblement pour justifier leur existence en tant que supposés représentants de ce peuple.
Ce concept de peuple permet notamment :
de s’organiser et de débattre au sein d’un cadre idéologique donné
de tenter de résister à une gouvernance totalitaire (notamment planétaire).
Mais ce regroupement identitaire comporte le risque de discriminer les autres peuples
et en supposant que l’on arrive à unir l’humanité, il reste le risque de traiter moins bien les autres êtres.
L’usage d’une idéologie identitaire nécessite donc une certaine maturité pour être pacifiste.
L’origine des peuples actuels est fortement entachée de sang. Par exemple, l’Histoire officielle de la construction du peuple Français relate l’écrasement d’identités locales au profit d’une cohésion obtenue par les armes.
Voilà des faits qui invitent à ne pas vénérer aveuglément le concept de peuple.
- Serait-il un concept servant à occulter la diversité naturelle d’un territoire ?
Une autre raison de s’abstenir de vénérer ce concept est la récupérations politicienne :
quoi de plus banal, pour un amateur de pouvoir, que de se faire passer pour représentant du peuple ?
Prétendre servir un peuple aide à dissimuler tout éventuel abus de pouvoir et toute incapacité d’apporter une paix véritable.
Partie potentiellement déstabilisante (cliquer si néanmoins envie de la lire)
Questionnons la réalité du concept de peuple
#grégaire
Voir aussi la page démographie.
Le peuple au travers de la politique de la carotte et du bâton.
En France et divers pays, il y a des allocations familiales qui ont pour effet indirect d’inciter à la procréation.
En « Russie : la vie « sans enfants » bientôt interdite de toute promotion, une loi votée par les députés » titre SudOuest.fr le 12/11/2024 à 13h02.
En clair : fais des enfants, on t’y aide versus si tu n’en fais pas on va te le reprocher.
Cela me fait penser aux quasi thèses d’œuvres de science-fiction dans lesquelles l’humain serait une sorte de bétail pour extra-terrestres, mais ça m’évoque surtout l’attachement à la guerre, et au nombre de troupes dans les rangs. Rangs que les dirigeants envoient mourir un jour ou l’autre, là ou ailleurs.
Métaphore du #troupeau
Si nous nous approchons d’un champ clôturé ou paissent des vaches, pouvons nous parler de troupeau de vache ?
Oui.
Mais qui a inventé le mot « troupeau » : les vaches ou les humains ?
Les humains.
Cela fait-il sens de parler de troupeau de vache sans que celles-ci se soient auto-déterminées à être ce troupeau ?
Comment détermine-t-on ce troupeau, s’il n’est pas autodéterminé, avec un porte parole officiel, ou sans porte parole avec la capacité de chaque vache à se déclarer membre de ce troupeau ?
On le détermine par
~ la possession (tel fermier possède tant de vaches)
~ l’enclos qui le délimite
o0o
NB. Dans le champ, on ne peut pas toucher ni voir « le troupeau », on peut toucher et voir une vache après l’autre et intellectuellement les nommer toutes « troupeau ».
- Que nous enseigne cette métaphore à propos de nous les humains ?
Sommes-nous tels un troupeau ?
arguments du oui :
Administrativement, les frontières sont comme l’enclos du troupeau. et la nation-bergère détermine unilatéralement que les humains naissant sur son territoire appartiennent à sa juridiction.
arguments du non :
Nous avons le pouvoir de nous autodéterminer.
Remarque. Si tel est le cas, pourquoi un bébé même pas encore né est déjà considéré comme un futur Musulman, Catholique, ou autre, respectivement par certains parents Musulmans, Catholiques, ou autres ?
Le concept de peuple est-il illusoire ?
Pour être un peu provocateur, on pourrait dire que le peuple n’existe pas.
Cela, dans le sens où c’est un concept, donc une création imaginaire, à propos d’habitants qui existent (réalisent des actions concrètes, ont un endroit où elles dorment le plus souvent et y stockent des affaires, agissent, mangent, défèquent, jouent, procréent avec ou sans conscience…).
Pour être plus précis, on pourrait dire que le « peuple » n’existe pas tel que chacun se l’imagine : que les représentations du concept sont diverses, au même titre que chaque membre d’un « peuple » est différent si on regarde de près.
L’étiquette « peuple » vient se superposer comme une identité évidente naturelle alors qu’elle n’est qu’un conditionnement culturel impalpable.
Il n’y a pas de consensus culturel mais des normes plus ou moins imposées avec succès à tous.

La notion de peuple semble utile à la cohésion entre des individus.
Il est compréhensible, lorsque l’on constate les ravages de l’individualisme exacerbé, de vouloir se rattacher à ce qui pourrait nous réunifier.
Sauf que se rattacher à quelque chose qui n’existe pas, l’aimer, ou le détester, revient à se vautrer dans une illusion.
Une des conséquences de s’identifier à quelque chose d’inexistant, est que pour entrer en relation avec cette prétendue entité, nous recherchons une interface qui paraisse exister.
Cela conduit au concept d’État et de sauveurs divers et variés, plus ou moins « populaires », et à coup sûr trompeurs. (trompeurs puisque prétendre représenter quelque chose d’inexistant est déjà une première imposture).
Dire « le peuple est manipulé » (actuellement par les grands médias enfumeurs et apeurant, les faux anti médias enrôlants, par la finance, par certains dogmes, par la publicité, par le scientisme, et autre)… n’est pas entièrement logique, car cette phrase elle-même est l’appropriation d’une manipulation (de par insistance à personnifier un concept impalpable).
- En réalité, qu’est-ce qui compose le prétendu peuple ?
- le concept de peuple est-il un uniforme psychique ?
o0o
« Le peuple » semble être un voile d’illusions au même titre que l’ego en est un à propos de qui nous sommes.
Dire « le peuple est souverain » est bien évidemment aussi une imposture (orgueilleuse).
o0o
- Que se passe-t-il lorsqu’on dénie l’inexistence de ce à quoi on s’attache (autrement dit, que l’on s’attache à des mythes) ?
Une des réactions classiques est de s’entêter à vouloir faire exister à tout prix le mythe, même si ça consiste à frapper, emprisonner, expatrier…, les personnes qui ne vont pas correspondre au mythe dominant.
En ce sens, une révolte « populaire » peut se croire « anti système », mais en réalité être pilotée, être menée par des révoltés continuant de manger dans la main du système, de croire à ses mythes (croyant à tort qu’un changement de chef les sauvera).

« el pueblo unido jamas sera vencido » : une rangaine porteuse ou calamiteuse ?
Joli mot « unido » (uni)
mais une phrase qui comporte jamais, et vaincu, voila qui n’est pas très porteur énergétiquement.
Et un peuple uni… derrière qui ?
Derrière lui-même ? Mais s’il n’est qu’une invention… cela a t il un sens au delà du rhétorique ?
Quelques pistes en lien avec ce thème :
Collectivement, on peut agir sans s’enrôler :
je peux aider mon prochain sans le faire au motif d’une patrie, d’une appartenance à une confrérie ou à un dogme.
Individuellement, toutes les quêtes non violentes de vérité, les méditations, les démarches sincères avec soi-même, l’ouverture éclectique à divers points de vue spirituels, me semblent pouvoir être des aides.
Collectivement, le non-agir semble être la meilleure option des lors qu’il est l’évitement de réactions insensées : des réactions sous l’emprise des conditionnement multiples créés par les multimillénaires gardiens de troupeaux d’humains.
Le non-agir est un temps de méditation conduisant à la possibilité d’agir juste.
Pour protéger au mieux les enfants de tout enrôlement patriotique ou antipatriotique, nihilo-scientiste ou religio-dogmatique, … et leur permettre d’accéder à la nature et à leur nature…
je dis merci aux parents qui ne sont pas sortis d’un système pour en retomber dans un autre, et qui sont source d’amour, qui enseignent la résilience pour s’adapter à ce monde sans en être dupe.
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Un autre regard sur « le peuple versus le pouvoir » (je suis d’accord avec certains passages plus que d’autres) :
« La Boétie, le permier libertaire », par Paroledephilosophe
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Ci après retranscription d’une conférence de Charles Rojzman sur l’ #intelligence-collective :



