EN COUS DE MISE A JOUR. Rédaction incomplète.

m à j : nov 2024 a

#triangle

L’enragé, le désespéré, l’agissant…
La posture #désespérée

Elle peut survenir lorsqu’aucun monde meilleur ne semble à notre portée.
(Pourtant, toute force oppressive a probablement un talon d’Achille, même si la propagande dissuade de le regarder).


Pour citer un exemple d’une action menée sans succès, je me souviens, quand je militais dans l’association « Les amis de la Terre Midi Pyrénées », avant l’explosion AZF, comment (le plus souvent) les Toulousains abordés dans la rue nous ignoraient (voire nous riaient au nez) quand on essayait d’attirer leur attention sur les dangers du complexe industriel jouxtant la ville.
Et pourtant nous disions vrai ; le jour de l’explosion, nous sommes passés à deux doigts d’une éradication des habitants de la ville de Toulouse et des alentours (si le phosgène s’était libéré).

L’épreuve semble être « comment agir pour protéger la vie, face à des puissants » et « comment réagir sainement vis à vis de l’endoctrinement, et du je m’en foutisme quotidiens ? » ou encore « comment ne pas tomber dans la stérile haine de l’adversaire ou le découragement face à des congénères inconsistants ? »

L’épreuve semble nous inviter à imaginer des stratégies qui ne reposent pas sur les rapports de force.

Tant que l’on veut (consciemment ou pas) être un héros populaire, un sauveur, c’est un défi qui semble impossible.

C’est d’autant plus un affront que dans notre culture, dans les films, les romans, et certaines interprétations historiques, il est fréquent que le héros soit esseulé, ou avec une équipe réduite, un temps limité, pour tout de même connaître la gloire et la reconnaissance à la fin.

Une gloire à laquelle on s’est un jour ou l’autre identifié à la fin d’une histoire.
Et dans les rares scénario sans gloire à la fin, il y a tout de même l’évidente certitude d’avoir fait le bien.
Sauf que dans la vie c’est moins simple que dans un conte où il suffit de remplacer un mauvais roi par un bon :
ici dans le monde, nous avons besoin de trouver d’autres systèmes de gouvernance qu’une oligarchie et d’autres moyens d’évoluer que le rapport de force.

La déception semble donc provenir, en partie au moins, des mensonges culturels auxquels on s’est habitués.

Sans l’ancrage et la lucidité adéquates, on peut facilement sombrer dans une posture désespéré d’être un héros inefficace (organisant un Nieme ciné débat, ou une Nième manifestation de rue, ne rameutant que les personnes déjà convaincues) et sans jamais récolter de gloire rédemptrice de la basse estime de soi-même.
Et/ou on peut tomber dans une posture d’enragé.e.

o0o

  • Ce rêve de posture du héros masque une autre réalité. Laquelle ?
  • Qu’est-ce que notre orgueil de héros tente de dissimuler sous la gloire et sous l’interminable quête ?
La posture enragé.e

Elle consiste en la séparation d’avec notre vital calme intérieur (ou à arborer un faux calme tout en « bouillant » à l’intérieur).

En reprenant les exemples suscités :
~Facilité de #haïr la masse populaire qui soit ne s’intéresse qu’à son confort immédiat, et/ou ingurgite la propagande quotidienne, en tout illogisme, puisque d’une part elle se méfie des politiciens mais ne se méfie pas des médias qui diffusent la même idéologie que ces politicien.ne.s.

~Facilité de haïr n’importe quel protagoniste d’une guerre (selon quelle culture dominante nous a abreuvé et à laquelle nous avons donné notre affection).

~Facilité de tomber malade (désespoir + sentiment d’impuissance + haine = excellent breuvage immunodéprimant)…

~Facilité pour certaines personnes de commettre des atrocités soit disant pour le bien…

Quels actes poser ?

Cf. le chapitre à propos de la prière, qui interroge l’intention présidant nos actes.

Je n’ai pas encore trouvé d’action juste que je pourrais mener face aux guerres planétaires (une action à ma portée qui ne créerait pas davantage de troubles que les troubles qu’elle tentait d’éviter).
Mon action (si on peut parler d’action ?) consiste en ce blog, au travail de raffinement progressif de ma compréhension des enjeux, en un cheminement vers la justesse et l’harmonisation des contraires de mon existence.
Aucune fierté ni honte à cela : c’est un simple constat.

Mais sur d’autres sujets, et sans quête de gloire, bien des humains agissent plus concrètement, et nous en sommes probablement tous capables, à des niveaux divers.
Par exemple lorsqu’un équipage recueille les survivants sur un radeau perdu en mer, c’est une action concrète extraordinaire.
A un niveau plus répandu : simplement lorsque l’on met gentiment une araignée dehors plutôt que de l’écraser avec haine, c’est déjà un mini pas de paix.

Ces actes ont particulièrement de sens lorsque c’est sans s’en vanter, ni par calcul de points de Karma ou d’entrée au paradis, mais par simple connexion avec notre sensibilité profonde.

NB. cette réflexion est en cours, il y a bien d’autres pistes à explorer. Quelques unes au chapitre des rôles joyeux.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *