m à j nov 2024 a
S’autoriser la #vérité avec soi-même ?
Le théâtre de la société ne nous connait pas au moment présent, dans le sens ou il est la résultante d’un passé.
Il nous propose des rôles standardisés qui peuvent éventuellement nous aider à nous épanouir, éventuellement nous aider à nous enfoncer.
(Cela, du seul fait de l’inadéquation entre qui nous sommes -avec nos besoins sur mesure-,et le rôle qui se limite à être du « prêt à porter »).
Retrouver le chemin de notre guérison véritable passe probablement par rendosser notre rôle/être véritable.
Pour émettre un tel vœu avec conviction, probablement faut-il d’abord avoir ressenti la fausseté d’une vie parodique.
Il ne s’agit pas de recherche le faux de manière compulsive au point de nuire à notre santé. Afin de modérer l’ardeur, rappelons que même caché derrière un masque, on est soi, et notre vie a de la valeur.
Se comparer à un résultat attendu, servirait à nous stresser, chaque fois que l’on ne se trouve pas assez éveillé.e.
Prendre conscience du phénomène de #rôles et de masques, est une invitation à l’observation, à un cheminement vers soi (et non pas à une guerre en soi).
C’est sans violence inutile que nous délaisserons ce qui est devenu fade ou faux : lorsque nous aurons identifié quelque chose de davantage vrai, créatif, confiant, vivant, en nous.
(Parfois c’est violent de se rendre compte de notre propre fausseté ; donc c’est important de le faire en développant en parallèle notre amour propre. cf. l’estime de soi).
La quête de #liberté absolue (débarrassé de tout rôle) pourrait être un rôle dicté par un ego spirituel tyrannique. (Idem avec tout rôle de parfait gentil, saint, humble, guérisseur quantique, etc.).
S’empêcher tout bonheur de vivre sereinement (au nom d’un idéal dogmatique) pourrait engendrer une alternance de dépression et de révolte contre nous-mêmes.
Donc, ne jetons pas prématurément ce qui nous procure une identité et/ou une raison de vivre (même si c’est un rôle faux dans une société absurde).
Trouvons une motivation à vivre intrinsèque et suffisante, avant de décrocher toutes nos attaches au plateau de jeu sociétal.
Réapprendre à être #soi-même, est anxiogène si l’on se déteste au cours de ce processus : notamment si notre envie de devenir meilleur, est une fuite de qui nous sommes aujourd’hui.
Mais si nous cherchons simplement à être nous-même, et à nous apprécier, ce chemin peut être apaisé.

Les #cercles de #parole
Être soi-même, tomber les masques… cela passe par une communication authentique possible (avec soi puis avec les autres).
En attendant le jour où nous saurons planétairement spontanément nous écouter avec empathie, nous pouvons commencer par créer des espaces favorables à l’expression de soi et à l’écoute bienveillante.
Les cercles de parole sont un outil pour faciliter la communication, à propos de ce qui nous touche vraiment, et pour nous sentir considéré.e.
Ils permettent d’entendre le ressenti d’autrui, et d’être écouté.e. Ils demandent de consacrer un temps ininterrompu de présence collective, de ne pas couper la parole, de ne pas juger l’autre, de ne pas parler de lui à sa place, de savoir reformuler ce qu’à dit l’autre en demandant si on l’a correctement fait.
L’une des conséquences prévisible (de se parler ainsi avec respect) est la baisse du niveau de violence.
Cela, à condition de l’avoir désiré, et non pas d’y être contraint (par exemple par une stratégie patronale qui chercherait à faire aimer un emploi détestable, en le déguisant en prétendue « coopération »).
NB. Tout outil d’émancipation utilisé avec coercition va devenir un outil de régression, dès lors qu’il impose une norme, y compris si la norme imposée est d’allure positive : du respect, un sourire, pas de colère, pas de mots violents, etc.
Ce moment où l’on écoute l’autre, a de la « valeur » en lui-même.
En prendre conscience est possible en interrompant les éventuelles pensées du type « la société ne vaut rien » au profit de pensées du type « je ne suis pas responsable de la vie de cette personne, mais ce moment que je partage en sa compagnie est un morceau de vie authentique ».
Ensuite c’est la question de notre propre valeur qui est à réhabiliter : pas notre narcissisme, mais la confiance profonde en la vie, en nous-mêmes.

Des métiers libérateurs, pour sortir des rôles toxiques
On peut réenclencher la créativité. Exemples :
Un.e boulanger vend a priori des céréales cuites, mais iel peut vendre aussi du blé ou de l’épeautre germés, donc riches en vitamines et en enzymes.
Un.e #enseignant.e répète a priori un savoir figé, mais iel peut amener les élèves à observer par eux-mêmes la nature, leurs émotions, la vie.
On peut apprécier des soirées entre ami.e.s, mais on peut communiquer avec des inconnu.e.s si on le veut. On peut échanger des banalités, ou parler de ce que l’on ressent vraiment.
La #musique enregistrée permet d’écouter toujours les mêmes mélodies, interprétées par des artistes virtuoses, mais on peut s’essayer à la musique soi-même, sans attentes autre que l’expression de soi, l’écoute du cœur, le jeu, ou le partage avec d’autres.
(Cela étant, ce que l’on va choisir d’écouter, l’harmonie ou la disharmonie que cela va générer, a une influence dans notre santé ; tout comme ce que l’on va jouer, indépendamment de tout talent musical, peut être chargé d’une énergie ou d’une autre : qu’est-ce qui sort de nous ?)
Quelques rôles joyeux
Refuser tout rôle pourrait compliquer l’assouvissement de nos #besoins collectifs.
On a besoin d’une organisation sociale avec des rôles variés, puisque tout le monde ne peut pas tout faire soi-même. Et même si certaines personnes peuvent tout accomplir par elles-mêmes, est-ce là un but de vie réellement enviable, compte tenu des enjeux collectifs du vivre ensemble ?
La prise en compte des besoins est source de #stabilité d’une société. On peut choisir des postures plus saines, joyeuses, ou #utiles, que d’autres.
Équipes parentales, enseignantes, éducatrices, pédagogiques… suffisamment éclectiques et bienveillant.e.s.
(Équipes de) cultivateurs de nourriture saine, de constructeurs de logis confortables et écologiques.
Créateurs et sauvegardeurs d’espaces non asservis à la société (parcs naturels)
Fossoyeur / passeur d’âme.
Musicien / compositeur / danseur / poète… de l’âme.
Ami, amie. Personne de confiance.
Amant.e.
Sauveteur / secouriste / thérapeute.
Observateur.trice méditatif (porter sur le monde un regard sans haine ni désir égotique).
Chercheur de connaissances par des moyens respectant le vivant. Connaisseur / observateur du vivant (flore, faune, psyché, spiritualité…) Chercheur de vérité / lanceur d’alerte (NB. Rien à voir avec relayer des médisances infondées).
Créateur.trice conscient.e.
Leader temporaire. Relieur humaniste : aider les personnes à se réunir, à coopérer. NB. être la personne qui éclaire et guide, à moment donné, parce qu’on en a l’habileté et que ça répond à un besoin, est un rôle d’emprunt utile et beau (mais qui se dégrade lorsque l’ego veut rester à cette place plus longtemps que nécessaire, voire de manière permanente et nocive).
Quel que soit le métier, être acteur dans une démarche de reliance, et non de domination (économique ou autre) d’autrui.
La #diversité (le non #conformisme)
Toute croyance, loi, coutume, rumeur, ou action qui vise à amoindrir qui nous sommes, est une violence non seulement personnelle, mais collective aussi, puisqu’elle tend à détruire la diversité.
La (bio)diversité est précieuse.

- Préférons-nous l’illusion de #sécurité (la société qui prive de toute liberté), ou la sécurité (la société qui permet à chaque membre d’agir au bon endroit, pour nourrir la diversité et la complémentarité harmonieuse de la vie) ?
Par exemple, préfère-t-on une société dans laquelle la nudité est toujours un problème, donc on doit vivre 24h/24 et 365j/365 habillé, et on vit en prison si un jour quelqu’un nous voit nu, et la jeunesse regarde du porno en cachette ?
Ou préfère-t-on une société avec un respect de la pudeur mais avec une partie des jardins publics, quelques rues dont tous les habitants le voudraient, une partie de certains parcs naturels, qui soient autorisés à la nudité, pour les personnes qui préfèrent pacifiquement vivre ainsi ?
- Les programmes politiques qui vantent la sécurité sont légion. Mais la sécurité commence par notre propre attitude :
voulons-nous cesser d’être une menace pour autrui ; par exemple en lâchant nos courses effrénées au lucre, et en lâchant l’envie que notre culture (notre vision de la vie, de Dieu) s’impose aux autres ?
- Est-on d’accord avec l’idée de donner une place équitable pour chacun.e ?
- A-t-on envie de regarder les gens que l’on fréquente, ou que l’on croise, avec bienveillance, avec le cœur, d’égal.e à égal.e ?
On peut s’interroger sur ce qui nous dérange, dans l’identité ou dans la culture de l’autre, donc apprendre sur nous-mêmes. Si c’est l’agressivité de l’autre qui nous dérange, demandons-nous ce qui est agressif dans notre culture ? Comment gère‑t‑on notre propre agressivité ?
L’ego qui rejoint son humble place d’outil au service de l’intérêt supérieur de l’être (je ne parle pas de l’ego feignant une modestie dévote), cet ego là n’a probablement plus de motivation à la guerre.
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