M à j : août 2024. Plan :
l’acceptation ou l’approbation ?
le choix, l’intention, la volonté, le consentement.
(le désir est traité à part en dernière partie de la page « le système« )
#Acceptation ou #approbation ?
> #Approuver se réfère à un #accord cognitif. De quoi s’agit-il ? Le plus souvent d’un jugement émis à partir d’une morale collective ou personnelle.
Il s’agit d’une absence de sentiment ou d’opinion contraire.
L’approbation nécessite d’être apte à la formuler : dans un état de clarté d’esprit et de ressenti.
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> #Accepter se réfère à une intention d’intégration plutôt qu’à une prolongation d’un déni ou d’une ignorance. C’est une volonté de composer avec l’existence de ce qui est, donc de renoncer à vouloir détruire ce que nous ne comprenons pas ou ne réussissons pas à aimer spontanément.
Accepter (ce qui se produit dans nos vies), nous permet d’élargir notre conscience de la réalité : y intégrer ce à quoi nous assistons, en renonçant à tout contrôler (ou qu’il en soit autrement).
Accepter ne nous prive pas de notre liberté d’approuver, désapprouver, ou fuir. Cela ne n’interfère pas avec notre éventuelle responsabilité liée à nos éventuels choix.
L’acceptation évite les écueils d’un déni (lequel reporte le moment d’une action juste). Cf. le concept de justesse.
Par exemple : reconnaître notre rôle dans la pollution planétaire, est une étape pour pouvoir choisir de créer une société respectueuse des écosystèmes naturels. (Tant qu’on le dénie, ça va être difficile de changer les habitudes écocidaires).
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Nous pouvons accepter nos forces et nos faiblesses, ou nous pouvons nous accepter tel.le.s que nous sommes, sans recourir à un classement en forces et en faiblesses (ce qui revient à accepter, en outre, l’idée que notre mental n’est pas compétent pour tout évaluer).
L’ #intention et le #choix
Décide‑t‑on de nos vies ? Qui dirige notre propre #volonté ; notre corps (cerveau, hormones, réflexes), notre flore intestinale, nos toxines, notre Karma, la télévision, les experts, quelques politiciens, quelques milliardaires, les blogueurs, la publicité, les journalistes, des tachyons, le souvenir de l’éducation prodiguée par notre entourage d’enfance, les personnes que l’on craint, ou que l’on désire sexuellement, qui (ou quoi) d’autre ?
Nous faisons nos choix en fonction de ce que nous ressentons, comprenons, approuvons, ou réfutons.
Pour nous aider dans nos choix, nous avons un instinct, un faisceau de ressentis subtils, des formes d’intelligence, des ressentis corporels, des indices à interpréter (rêves, synchronicités…), une mémoire, plus ou moins de satisfaction vis à vis des précédents actes posés… Chaque outil requiert un usage correct : par exemple, l’intelligence du corps répond mieux si on mène une vie équilibrée (force et souplesse, effort et repos, plaisir et détachement, alimentation adaptée…)
De quoi a-t-on le choix ?
Un soir, au moment de me resservir à manger (sans faim réelle, par élan compulsif), je prends conscience que je suis aux prises avec une vieille injonction éducative de mon enfance : « tu peux mieux faire, travailler davantage » et « mange pour prendre des forces ».
J’ai compris que j’étais en train de me resservir pour prendre plus de forces, pour accomplir plus de choses susceptibles de satisfaire des parents (et enseignants) (qui ne sont même plus vivants).
Une fois constaté cette pensée, je l’ai lâchée, et ma fausse faim a aussitôt disparu.
Autrement dit, il y avait une fausse fatalité et un faux choix apparent :
ce qui semblait être le choix proposé ne l’était pas vraiment. Voici l’énoncé illusoire :
« est-ce que je mange selon mon désir ou selon la raison ? ».
En effet, si je m’étais empêché de manger trop par raison, j’aurais créé une frustration non bénéfique à ma santé. Si j’avais mangé plus que nécessaire, j’aurais affaibli ma santé aussi. Donc aucune option n’était bonne pour ma santé, c’était un faux choix.
Le choix semble avoir été uniquement « est-ce que j’écoute ma conscience ou pas » ?
car à partir du moment où j’ai compris son message, je n’étais plus devant un choix impossible.
L’acte juste est instantanément devenu psychiquement agréable : il allait de soi que je n’allais pas manger sans la moindre envie réelle de manger. Le choix a disparu dans le sens où j’étais aligné et sans doute ni frustration.
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Cela amène la question :
suis-je l’esclave de ma conscience ?
Le regard que je porte sur la vie va fortement influencer la réponse à cette question :
Si je me crois un être autonome, isolé, rationnel, … oui je peux percevoir la conscience comme une quasi adversaire, comme un surmoi rabat-joie.
Au contraire, si je ressens que je suis partie d’un tout, que je n’existe que grâce à ce tout, et que le sentiment d’existence séparée n’est pas une vérité complète, alors je n’ai plus de compétition entre la conscience et mon propre désir.
Et même en étant seul, même sans public apparent, je peux offrir mes talents à l’univers : jouer de la musique, chanter, ou simplement respirer, être, resplendir, non pas pour séduire et satisfaire mon ego, mais pour exprimer la beauté de cette vie complexe, sachant que je suis spectateur et acteur à la fois.
rajout sept 2024 sur les 2 § ci dessous
Un choix, ce n’est pas seulement prendre une chose inconnue plutôt qu’une autre :
par exemple ce n’est pas seulement manger du poisson ou du tofu,
ni aller à dos d’âne ou en voiture en vacances.
Qu’y a t il comme énergie associée à chaque choix ?
manger du poisson en boite de conserve bon marché c’est choisir de calmer la faim avec un produit qui a nécessité une industrie navale, le pillage des océans, des ouvriers plus ou moins esclaves à bord ou à quai. Est-ce là ce qu’on souhaite nourri de notre argent pour nourrir notre faim ?
Aller à dos d’âne, c’est avoir un âne et en prendre soin, ou l’emprunter à quelqu’un qui en prend soin.
Aller en voiture, c’est nourrir l’industrie automobile, des routes et impôts qsui les financent, du pétrole et des conditions de travail là bas…
Chaque choix apparent est peu significatif mais des lors qu’on prend conscience de ce à quoi on consent, choisir devient un art du ressenti énergétique de plus en plus subtil autour des énergies que l’on veut transmettre en ce monde.
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L’intention nécessite une forme de cohérence. Par exemple, on peut toujours poser l’intention d’être une personne non‑violente. Mais si l’on mange de la viande à chaque repas, a fortiori issue d’élevage intensif, on a encore du chemin de non violence à parcourir.
cf. la prière
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Apprenons de nos expériences : à quelle conséquence sommes-nous arrivé.e.s, selon que nous ayons écouté notre orgueil, l’intuition, le savoir scolaire, l’instinct, la logique, un « cœur » jaloux, un « cœur » apaisé… ?
L’intention que nous poursuivons n’est pas nécessairement consciente :
pouvons-nous observer finement ce qui nous meut, parfois des désirs presque inconscients, de précédents choix oubliés… ?
Notre intention pouvant être affaiblie, ou détournée par certains messages, nous avons besoin d’affiner notre capacité à repérer réellement l’énergie de la paix, pour ne pas nous diriger illusoirement vers ce qui lui ressemble (désir, narcissisme, faux désintéressement, publicité, soumission, conseils d’un dieu imaginé par le mental, alliances en vue de détruire des adversaires…)
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J’observe quatre sources d’élans dans ma vie.
1) L’appel intérieur qui me permet de ressentir une satisfaction intérieure lorsque j’ai correctement identifié cet appel et que je réponds présent.
2) Les injonctions de la société, typiquement vécues dans la famille et dans l’institution scolaire, puis dans le métier. Elles m’ont offert des moyens d’interaction avec mes pairs. Elles m’ont apporté de la douleur lorsqu’elles ont contredit ma voie intérieure (tant que je ne savais pas vivre harmonieusement intégré et authentique).
3) Les souvenirs persistants. Lorsque le moment présent s’embrouille, mon ego recherche une connaissance issue de mon passé. Cela apporte tantôt une amélioration, tantôt une dégradation de ma qualité de vie. L’amélioration concerne le souvenir d’actes sensés (par exemple, mon père qui me disait que pour être un sportif, il est essentiel de se reposer entre les efforts). La dégradation survient lorsque je reviens sur une frustration non encore transcendée. Par exemple, en cas de chagrin, le souvenir de ma grand-mère qui me disait de manger un biscuit pour aller mieux (m’accrocher à ce souvenir pourrait favoriser une addiction au sucre). Mais seule une attention portée à la réalité de ce que j’éprouve, en confiance dans mes capacités d’y répondre avec justesse, me procure une paix intérieure (en honorant le souvenir, mais en ne m’y attachant pas).
4) Les désirs dont j’ignore la provenance. Là encore, les conseils émis au 1) et au 3) restent valables : confiance, quête de justesse, lâcher prise (abandon de vieilles peurs, de vieilles haines qui se cachent souvent sous les désirs d’apparence insensée, abandon de l’illusion que tout se passera comme prévu), ancrage, volonté (sans se rendre malade de par un excès de détermination)… sont des outils pour laisser les pulsions morbides délivrer leur message, ne pas le traduire en actes, puis constater l’apaisement de ces pulsions, étant donné que leur message a été ente
Le jeu de vivre
La phrase « fait un effort » (sous entendu : de volonté) est une motivation adaptée à certaines situations. Mais pour quelqu’un de consciencieux comme l’enfant que j’étais, cette phrase était un poison.
Chaque fois que j’ai voulu passer en force, par effort de volonté, je me suis retrouvé à l’hôpital ou malade ou avec quelque chose de cassé dans le corps…
je n’en déduis pas que ce soit généralisable.
Pour rester sur mon témoignage :
je découvre que la meilleure façon d’être volontariste consiste à rester centrer sur ce que je peux faire, avec plaisir (en jouant, pourrait-on dire). Ainsi je progresse en capacités au lieu de me tuer par une volonté placée sur des objectifs externes à mes vrais besoins.
La #volonté
On a besoin de notre volonté, pour exister dans le monde. La volonté est comme la force avec laquelle nous exerçons nos intentions. Sans volonté, les conséquences d’une intention restent peu palpables. Mais ce n’est pas une invitation à tenter de tout contrôler : nos destinées résultent d’un nombre de paramètres ingérables par notre mental.
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Des religieux prétendent connaître la volonté de Dieu, des conquérants ont la volonté d’envahir ou de gagner plus, des machines sont créées pour nous aider et/ou nous contenir, nos caprices tentent d’infléchir notre volonté… L’équilibre de la volonté est au cœur du défi existentiel.
La volonté est a priori présente chez nous tou.te.s ; je ne crois pas qu’on en manque, mais j’observe que l’on est parfois tellement submergé d’angoisses et de haines, que l’on se retrouve freinés dans nos intentions de vivre, donc freinés dans notre volonté de mettre en œuvre notre intention de vie profonde. D’où l’importance de la confiance en l’essence même de la vie, et en le pardon.
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L’hyper #contrôle
Le mental peut jouer un rôle de cohésion psychique, tout comme des lois peuvent jouer un rôle de cohésion sociale.
Mais le mental peut être trop contrôlant, tout comme il y a surabondance de lois et de contrôle de chaque faits et gestes.
Le contrôle est l’une des facettes de notre libre arbitre : il semble sensé de l’utiliser… avec justesse.
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Des situations répétées de « sur‑pression » dirigiste peuvent générer des phases de dépression (« dé‑pression ») en retour.
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En cessant de vouloir contrôler tous les aspects de notre vie, nous retrouvons plus facilement :
° la saveur du côté imprévisible de nos expériences (au lieu de déprimer devant le constat d’impuissance à façonner entièrement notre destin).
Un sentiment d’émancipation (au lieu de nous objétiser nous-mêmes, ou de devenir despotique avec ceux dont on tentait de diriger la vie).
° les messages de notre intuition (qui est fluide, et ne s’impose pas si nous lui fermons la porte avec entêtement).
° un sentiment de liberté vis-à-vis des gens jouant à merveille leur rôle social (dont les répliques sont connues d’avance), au profit d’un sentiment de communication réelle avec qui iels sont vraiment.
° la confiance et la liberté d’exprimer ce qui nous tient à cœur. Donc :
‑de l’intérêt pour la vie (moins de sentiment d’ennui et d’isolement d’avec nous-mêmes).
‑de la douceur.
‑moins de consommation de distractions et de fuites en tous genres.
‑le contact avec des personnes joyeuses et spontanées, autonomes et libres intérieurement.
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On choisit de monter sur un bateau qui nous inspire confiance, pour tenter de contrôler la traversée. Mais que l’on soit dans une barque, ou sur un navire, on sera traversés par différents sentiments (tempêtes et éclaircies).
Tant qu’à faire ce voyage, tentons de le savourer, plutôt que de rester dans la salle de cinéma du paquebot. Certes, dans un film, aucun drame de l’histoire ne semble pouvoir réellement nous menacer. Mais ce qui est projeté n’est-il pas semblable à des centaines d’autres histoires déjà visionnées ?
- Voulons-nous tourner en rond dans la tête, ou naviguer ?
La deuxième moitié de l’interview ci-dessous contient une réflexion qui me touche autour de cette idée de tourner en rond, via la notion de #karma (mais je n’ai pas les compétences pour vérifier si les croyances exprimées par cet orateur, notamment les 84 créations, sont vérité ou sa vérité subjective, ou même totalement fausses). « Comment les univers parallèles nous affectent-ils ? #Sadhguru Français ».
Le #consentement
Demander un consentement est une marque de respect. Un consentement est valable lorsque nous sommes en mesure de le donner : en pleine possession de nos moyens cognitifs, en situation émotionnelle apaisée…
A l’inverse, le pseudo‑consentement obtenu par la création médiatique de peurs, parfois la publicité, ou tout prosélytisme violent, est plutôt révélateur d’un profond irrespect.
Observons notre manque de respect envers nous-mêmes. Par exemple, si on continue d’absorber de la (dés)information quotidienne, de la malbouffe, de se soumettre sans nécessité à une activité mauvaise à la santé… qui aurait envie de nous respecter ?
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- Est-on bien d’accord avec le droit de chacun.e de disposer de sa propre vie ?
Le consentement positif
Le consentement peut être compris indépendamment de toute notion pénale : si on aime une personne, on ne veut que son bonheur, et communiquer en ce sens est une base pour s’assurer de la conformité de nos actes avec cette volonté.
Le consentement n’est pas seulement le pouvoir du mot « non ». Ce pouvoir est très important : si je ne veux plus, l’action s’arrête.
Ce n’est pas seulement le pouvoir de dire « oui » à ce que propose l’autre.
C’est aussi la quête d’apprendre à se connaîte, à connaître son ou ses partenaire(s) et à communiquer autour de ce que l’on voudrait vraiment initier, recevoir ou donner.
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